La "mise en savoirs" des danses africaines : Approche anthropo-didactique des liens entre transposition d’une pratique culturelle et évolution de ses modes de diffusion : le cas du sabar au Sénégal et en France ; « Put into knowledges » of African Dances : An anthropo-didactic approach of the links between a cultural practice’s transposition and the evolution of its modes of diffusion : the case of the sabar

Danse des quartiers populaires de Dakar, le sabar fait l’objet de reconfigurations professionnelles et spatiales. Autrefois défini par la naissance au sein d’une lignée de griots, et un enseignement structuré par des institutions informelles, de nouveaux cadres viennent structurer ce tableau de manière plus formelle, intégrant la danse dans la catégorie « art », qui pose les prémices d’une nouvelle structuration économique. Les griots, dont le savoir relève d’une transmission ataviste ne sont finalement plus en majorité aujourd’hui dans le cercle professionnel de la danse. Ceci entraine de nou... Mehr ...

Verfasser: Doignon, Aurélie
Dokumenttyp: Electronic Thesis or Dissertation
Erscheinungsdatum: 2019
Schlagwörter: Mise en savoirs / Institutionnalisation / Transposition / Danse / Formation / Genre / Mise en art / Professionnalisation / Apprentissages / Communautés de pratique / Topogenèse / Espaces / Études post-coloniales / Put into knowledges / Teachable knowledges / Institutionalization / Dance / Training / Professionalization / Gender / Learning / Communities of practice / Topogenesis / Postcolonial studies / Spaces
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-29243964
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://www.theses.fr/2019BORD0257/document

Danse des quartiers populaires de Dakar, le sabar fait l’objet de reconfigurations professionnelles et spatiales. Autrefois défini par la naissance au sein d’une lignée de griots, et un enseignement structuré par des institutions informelles, de nouveaux cadres viennent structurer ce tableau de manière plus formelle, intégrant la danse dans la catégorie « art », qui pose les prémices d’une nouvelle structuration économique. Les griots, dont le savoir relève d’une transmission ataviste ne sont finalement plus en majorité aujourd’hui dans le cercle professionnel de la danse. Ceci entraine de nouvelles attitudes de transmission, de formation et d’apprentissage de la danse. Le sabar s’institutionnalise, pour mieux se rapprocher du champ chorégraphique légitime international. La dialectique entre références traditionnelles (religieuse, aux anciens, etc.) et ancrage dans la modernité est étudiée, à l’aune des stratégies de la nouvelle professionnalisation de ces danseurs. Comment ces processus d’institutionnalisation et de transposition de la pratique du sabar vont permettre et favoriser ces échanges, ces flux de corporéités et de danseurs à travers le monde et de recomposer les espaces ? Devenir danseur de sabar, à un niveau professionnel, relève de parcours protéiformes, à la fois issus des apprentissages « classiques », formels, et des apprentissages quotidiens, informels ; et marque de fait la porosité des catégorisations structurelles des apprentissages. Cette thèse met en relief les modifications multiples qu’entraine cette mise en savoir, des modifications gestuelles et chorégraphiques déjà, mais aussi didactiques et inévitablement sociétales, reconfigurant les modalités de genre et de statut social. ; Dance of the popular districts of Dakar, sabar dance is subject to professional and spatial reconfigurations. This dance was formerly defined as originating from a line of griots and education through informal institutions. New frames structure this dance tradition in a more formal way, integrating it in the ...