Nombreuses sont les études qui ontdébattu les avantages et inconvénients du vote obligatoire, montrant l’importance des variables socio-démographiques pour comprendre la participation électorale. Mais rares sont les enquêtes qui permettent d’explorer l’impact éventuellement différencié du vote obligatoire sur les individus entre les niveaux de pouvoirs. Le Baromètre social wallon de 2012 offre l’opportunité d’explorer cette facette du vote différencié. En effet, si dans l’hypothèse de la suppression du vote obligatoire 61,5% des Wallons déclarent qu’ils iraient « toujours » voter aux élections communales, ce taux descend à 56,6% pour les élections fédérales, 55,8% pour les élections régionales et 51,1% pour les élections européennes.Comment expliquer cette attitude électorale différenciée en fonction du niveau de pouvoirs ? S’agit-il d’une dynamique micro en lien avec les variables socio-démographique ou plutôt d’une dynamique macro en lien avec le système politique et l’organisation entre les niveaux de pouvoir ? En outre, doit-on adopter une approche en termes de demande ou bien au contraire en termes d’offre ? C’est à ces questions que nous souhaitons répondre grâce aux données récoltées par le Baromètre social wallon de 2012 auprès d’un échantillon représentatif de 1298 Wallons. Aussi, pour nous utiliserons des méthodes multivariées pour adresser ces questions. Cette contribution permettra ainsi de mettre en perspective le vote différencié dans un espace politique où le vote est obligatoire.