A la fin des années 90’, les autorités en charge de l’Education dans l’actuelle Fédération Wallonie-Bruxelles ont attribué à l’éducation physique la mission de développer trois domaines de compétences (condition physique, habiletés gestuelles, coopération socio-motrice) pour poursuivre en parallèle quatre finalités (santé, sécurité, expression-communication, éducation sportive). Si les textes officiels semblaient encourager le développement d’un cours d’éducation physique où le sport cédait un peu de terrain à l’activité physique au sens large, force est de constater que, dans les faits, les séances sont restées essentiellement construites par rapport à la pratique de disciplines sportives (dont le choix tend par ailleurs à s’élargir et à se diversifier). Depuis quelques années, sous l’impulsion des formateurs d’enseignants, on constate toutefois une modification très progressive des mentalités. De plus en plus d’initiatives sont ainsi mises en place sur le terrain dans la perspective d’amener les élèves à devenir des citoyens responsables … de leur corps tout au long de leur vie. Cette évolution en faveur de la littératie physique s’accompagne par ailleurs de démarches visant à souligner l’ancrage sociétal de la discipline dont l’apport concret doit impérativement être mis en exergue : le cours d’éducation physique qui présente des liens directs avec ce qui se passe en dehors des murs de l’école. Le professeur d’éducation physique est ainsi de plus en plus présenté comme le potentiel coordinateur de la promotion d’un style de vie actif au sein des établissements scolaires.