Occupations et logiques policières: la police communale de Bruxelles pendant les première et deuxième guerres mondiales, 1914-1918 et 1940-1944

En tant que pays occupé pendant les deux conflits mondiaux, la Belgique s’avère être un laboratoire pour étudier le phénomène des occupations pendant le XXe siècle. Pour la bureaucratie étatique, ces occupations posent la question de leur positionnement face à une dissociation entre Etat et Nation. La comparaison diachronique de la police communale de Bruxelles – à travers l’angle organisationnel et à travers sa pratique dans l’espace social – a permis de dégager plusieurs thèses. Le développement des appareils administratifs a pris de telles dimensions dans le XIXe siècle que l’occupant est o... Mehr ...

Verfasser: Majerus, Benoît
Dokumenttyp: doctoralThesis
Erscheinungsdatum: 2004
Verlag/Hrsg.: Universite Libre de Bruxelles
Schlagwörter: Histoire / Sciences humaines / World War / 1914-1918 -- Belgium -- Brussels / 1939-1945 -- Belgium -- Brussels / Police -- History -- 20th century -- Belgium -- Brussels / Première guerre mondiale -- Belgique -- Bruxelles / 2ème guerre mondiale -- Belgique -- Bruxelles / Police -- Histoire -- 20e siècle -- Belgique -- Bruxelles / Belgium -- Politics and government -- 1914-1951 / Belgium -- History -- German occupation / 1914-1918 / 1940-1945 / Belgique -- Politique et gouvernement -- 1914-1951 / Belgique -- Histoire -- 1914-1918 (Occupation allemande) / Belgique -- Histoire -- 1940-1945 (Occupation allemande) / police / Deuxième Guerre mondiale / Première Guerre mondiale / Etat / occupation
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-29360695
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://hdl.handle.net/2013/ULB-DIPOT:oai:dipot.ulb.ac.be:2013/211112

En tant que pays occupé pendant les deux conflits mondiaux, la Belgique s’avère être un laboratoire pour étudier le phénomène des occupations pendant le XXe siècle. Pour la bureaucratie étatique, ces occupations posent la question de leur positionnement face à une dissociation entre Etat et Nation. La comparaison diachronique de la police communale de Bruxelles – à travers l’angle organisationnel et à travers sa pratique dans l’espace social – a permis de dégager plusieurs thèses. Le développement des appareils administratifs a pris de telles dimensions dans le XIXe siècle que l’occupant est obligé de trouver un modus vivendi avec les institutions existant sur les territoires occupés, lui-même étant incapable de gérer seul les pays sous son contrôle. Cette constellation donne une marge de manœuvres importante à la police locale, l’institution qui fait l’objet de notre étude. Pendant les deux guerres, la police est soumise à un processus de réformes visant à améliorer son fonctionnement :centralisation du commandement, spécialisation d’unités, élargissement géographie des compétences d’intervention… Ces changements s’inspirent d’une part d’idées ambiantes en Belgique et d’autre part de projets réalisés en Allemagne dans les deux périodes procédant la guerre. L’intégration de l’appareil policier communal à l’intérieur d’un régime d’occupation est facilitée par le professionnalisme de celui-ci qui contraste fortement avec la pratique des polices auxiliaires pour lesquelles l’ordre patriotique et/ou idéologique peut prendre le dessus sur le ‘maintien d’ordre classique’. Cette prédominance professionnalisante explique la continuité du fonctionnement de l’institution qui poursuit ses tâches entre 1914-1918 et 1940-1944. En m’inspirant des travaux de l’historien allemand Alf Lüdtke et du sociologues français Dominique Montjardet, j’ai essayé de questionner trois postulats sous-jacents dans l’historiographie : - ; Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire ; info:eu-repo/semantics/nonPublished