Quand les « meilleures » preuves échouent : de l’usage politique des méta-analyses pour légitimer une politique de lutte contre le redoublement en Belgique francophone

Cet article considère le rôle des preuves dans l’action publique à partir d’une étude de cas consacrée à l’utilisation des méta-analyses dans le domaine de l’éducation. Les méta-analyses sont considérées comme les meilleures preuves dans le paradigme de l’evidence-based policy, ce qui les rend particulièrement attractives pour les décideurs. En Belgique francophone, les méta-analyses ont été utilisées pour influencer la politique éducative, afin de légitimer la décision de supprimer le redoublement. Cependant, elles présentent des limites qui sont analysées dans l... Mehr ...

Verfasser: De Pascale, Caroline
Draelants, Hugues
Helgetun, Jo Bjørkli
Dokumenttyp: Artikel
Erscheinungsdatum: 2024
Verlag/Hrsg.: Institut de la gestion publique et du développement économique
Schlagwörter: méta-analyse / redoublement / politique / légitimation / preuves
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-29329553
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://hdl.handle.net/2078.1/290562

Cet article considère le rôle des preuves dans l’action publique à partir d’une étude de cas consacrée à l’utilisation des méta-analyses dans le domaine de l’éducation. Les méta-analyses sont considérées comme les meilleures preuves dans le paradigme de l’evidence-based policy, ce qui les rend particulièrement attractives pour les décideurs. En Belgique francophone, les méta-analyses ont été utilisées pour influencer la politique éducative, afin de légitimer la décision de supprimer le redoublement. Cependant, elles présentent des limites qui sont analysées dans l’article et dont les conséquences potentiellement négatives sont illustrées par l’échec de la politique de lutte contre le redoublement en Belgique francophone. Les auteurs concluent que l’usage des méta-analyses dans l’éducation confère aux décideurs un faux sentiment de certitude et qu’il nécessite une réflexion plus approfondie sur les finalités de l’éducation et les implications de ces preuves prétendument supérieures sur la politique éducative.