Vers un retour de la lenteur et des communs ?

D’après Ivan Illich l’automobile et les métriques liées à la vitesse ont contribué à transformer les espaces non appropriables, qu’il appelle les communaux. Ces derniers seraient construits sur la base du rythme autolimitant du corps humain et de la marche, qui favorisent les rencontres et la mise en commun d’espaces et de ressources. Partant de là , nous proposons dans cet article de travailler sur la lenteur et les communs en testant l’hypothèse d’Illich : si la vitesse de transport a détruit les communs, la lenteur est susceptible de les reconstruire ou d’en créer de... Mehr ...

Verfasser: Mezoued, Aniss
Kaufmann, Vincent
Nasdrovisky, Boris
Dokumenttyp: Artikel
Erscheinungsdatum: 2019
Schlagwörter: communs / lenteur / piétonnier / Chemins / Sentiers / Belgique / Wallonie / Bruxelles / Ivan Illich
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-29329117
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
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Link(s) : http://hdl.handle.net/2078.1/216448

D’après Ivan Illich l’automobile et les métriques liées à la vitesse ont contribué à transformer les espaces non appropriables, qu’il appelle les communaux. Ces derniers seraient construits sur la base du rythme autolimitant du corps humain et de la marche, qui favorisent les rencontres et la mise en commun d’espaces et de ressources. Partant de là , nous proposons dans cet article de travailler sur la lenteur et les communs en testant l’hypothèse d’Illich : si la vitesse de transport a détruit les communs, la lenteur est susceptible de les reconstruire ou d’en créer de nouveaux ; le cas échéant, ces nouveaux communs contribuent à ralentir les rythmes de vie. Nous proposons dans cet essai d’explorer cette double hypothèse à partir de deux terrains belges : le piétonnier central de Bruxelles et les projets de valorisation des chemins en Wallonie. ; According to Ivan Illich, cars and all other fast means of transportation have contributed to the transformation of the commons. In his view, these are built on the self-limiting rhythm of the human body and walking, both of which foster encounters and the sharing of spaces and resources. In this paper, we explore the notions of slowness and commons by testing Illich’s hypothesis in reverse: if speed has played a part in undermining the commons, slowness might potentially be harnessed to rebuild them or create new ones. We propose to explore this hypothesis through two Belgian case studies: the central pedestrian area in Brussels and projects for developing walking paths in Wallonia