peer reviewed ; La présente étude s’interroge sur le sentiment des élèves d’origine immigrée d’être évalués et traités injustement par l’institution scolaire. La littérature suggère que ce sentiment est plus marqué chez les élèves d’origine immigrée, notamment dans le contexte français. Notre étude vise à vérifier cette hypothèse dans le contexte de la Belgique francophone (Fédération Wallonie-Bruxelles) en mobilisant les données PISA, et plus particulièrement une échelle issue du cycle 2015. Des régressions linéaires ont permis de confirmer l’existence d’un effet brut du statut migratoire sur le sentiment d’injustice à l’école des élèves d’origine immigrée. De même, les résultats montrent que le sentiment d’injustice des élèves immigrés demeure après avoir placé sous-contrôle le statut socioéconomique. Toutefois, le fait d’être d’origine immigrée ne semble plus avoir d’effet sur le sentiment d’injustice à l’école, une fois les performances scolaires placées sous-contrôle. Un dernier résultat est particulièrement intéressant : même à statut socioéconomique et à performances égales (dans le domaine de la lecture), les élèves immigrés de deuxième génération continuent à se percevoir comme étant plus injustement évalués et traités par rapport à leurs pairs natifs. Enfin, les résultats montrent de manière quasi systématique un sentiment d’injustice plus marqué chez les immigrés de deuxième génération. Ces résultats posent la question de l’échec et des parcours scolaires des élèves immigrés ainsi que la possible influence du système éducatif en Belgique francophone, ce dernier étant marqué par une ségrégation scolaire et une certaine forme de discrimination systémique. ; 4. Quality education