« Toutefois et quand il aura plû à Dieu donner à son Église la joye de quelque conversion »
Fin 1644-début 1645, le synode national des Églises réformées de France à Charenton adopte un formulaire pour le baptême d’adultes convertis au christianisme. Quatre catégories sont visées : païens, juifs, « mahométans » et anabaptistes non-baptisés. Cet article s’intéresse à son contenu, aux probables motifs pour cette décision et au contexte : quelle réalité représente le baptême de ces personnes au sein des Églises réformées ? La question se pose d’autant plus que la réglementation royale restreint en théorie du moins le séjour des musulmans et juifs en France et celui des protestants d... Mehr ...
Verfasser: | |
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Dokumenttyp: | Artikel |
Erscheinungsdatum: | 2021 |
Verlag/Hrsg.: |
Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes - LARHRA UMR 5190
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Schlagwörter: | Baptism / Converts / Protestantism / Reformed churches / Pagans / Jews / Mohammedans (Muslims) / Anabaptists / Walloon churches / baptême / Convertis / Églises réformées / Païens / juifs / Mahométans (musulmans) / protestantisme |
Sprache: | Französisch |
Permalink: | https://search.fid-benelux.de/Record/base-29281291 |
Datenquelle: | BASE; Originalkatalog |
Powered By: | BASE |
Link(s) : | http://journals.openedition.org/chretienssocietes/7748 |
Fin 1644-début 1645, le synode national des Églises réformées de France à Charenton adopte un formulaire pour le baptême d’adultes convertis au christianisme. Quatre catégories sont visées : païens, juifs, « mahométans » et anabaptistes non-baptisés. Cet article s’intéresse à son contenu, aux probables motifs pour cette décision et au contexte : quelle réalité représente le baptême de ces personnes au sein des Églises réformées ? La question se pose d’autant plus que la réglementation royale restreint en théorie du moins le séjour des musulmans et juifs en France et celui des protestants dans le Nouveau Monde. Dès les premiers synodes, le baptême de « mores » a fait l’objet de débats. Les Églises devaient alors elles-mêmes composer une liturgie si le cas se présentait, avec une constante : l’instruction préalable au baptême, conformément aux Écritures. Le formulaire adopté permet une harmonisation des pratiques. Le texte « quatre-en-un » consiste en plusieurs questions-réponses communes aux quatre catégories, alternées de questions-réponses spécifiques en fonction de la croyance d’origine. Ainsi, avant de confesser la nouvelle confession, le converti doit renier son ancien état et toute doctrine contraire à celle des Églises réformées. À ce jour, peu de baptêmes de convertis antérieurs à 1644 sont connus pour l’Ouest, espace géographique privilégié de notre étude, et pour Paris. Leur nombre est encore bien inférieur pour les décennies qui suivent, jusqu’à la Révocation. La conception de la liturgie semble française ; un formulaire concernant les mêmes catégories est mentionné pour l’Église wallonne de Rotterdam (Provinces-Unies), fin 1661, soit postérieur à 1644-1645, tandis que la plus ancienne version (wallonne) imprimée connue date de 1673. Les recherches de tels baptêmes et d’éventuels débats à leur sujet sont à poursuivre pour toutes les Églises de l’Ouest, pour les autres provinces synodales, ainsi que pour des Églises francophones hors de France. ; The national synod of the Reformed Churches of ...