International audience ; Favoriser un équilibre entre offre et demande sur l'ensemble du marché immobilier constitue un défi de taille pour toute collectivité territoriale. À ce titre, si la vacance résidentielle apparaît comme une composante « naturelle » de cette dynamique, notamment lorsqu'elle s'inscrit dans une visée d'entretien ou de rénovation du bâti existant (on parle alors de vacance frictionnelle), un pourcentage trop important de logements inoccupés pour une longue durée peut s'avérer néfaste à bien des égards. D'une part, elle peut jouer un rôle important dans les difficultés actuelles à assurer l'effectivité réelle de l'article 23 de notre Constitution, garantissant l'accès à un logement décent pour tous. Bien que tous les citoyens soient concernés par cette question, accéder à un logement de qualité à un prix abordable apparaît comme une question centrale pour les ménages précarisés. D'autre part, cette vacance peut entraîner l'apparition de chancres urbains et ainsi hypothéquer l'attractivité, notamment économique, d'une ville ou d'une région. Lutter contre la vacance immobilière s'ajoute alors aux enjeux fondamentaux pris en charge par les pouvoirs publics. L'identification et l'estimation de la vacance immobilière résidentielle constituent des étapes centrales pour opérer un suivi des politiques publiques visant à remettre les logements vacants sur le marché. Il convient de mettre en place une méthodologie facilement applicable par les acteurs publics et qui permette d'en faire un suivi dans le temps et dans l'espace. C'est dans ce cadre qu'une recherche-pilote menée en collaboration par le Centre d'Etudes en Habitat durable (CEHD) et le Relais social de Charleroi (RSC) par le biais de son Observatoire de la Grande précarité et de l'exclusion du logement. a été mise en place sur le territoire de la Ville de Charleroi auprès du parc des logements privés. Cette recherche-pilote s'est construite autour de deux objectifs à la fois distincts et complémentaires. Dans le présent article, nous ...