Sire, il n’y a plus de Wallons, mais des Belges en Wallonie. Les identités des Wallons au début du 21e siècle
Il y a un peu plus de cent ans, l’homme politique wallon Jules Destrée écrivait au roi Albert Ier une lettre dont une phrase est restée célèbre : « Sire, il n’y a pas de Belges, il n’y a que des Wallons et des Flamands » . Qu’en est-il un siècle plus tard ? Si en Flandre, les débats sur l’identité flamande ont traversé le 20ème siècle et alimentent régulièrement encore aujourd’hui les discours politiques et médiatiques comme en atteste la leçon inaugurale donnée par Bart De Wever à l’Universiteit Gent en 2011 , en Wallonie les débats identitaires, bien qu’ils... Mehr ...
Verfasser: | |
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Dokumenttyp: | bookPart |
Erscheinungsdatum: | 2014 |
Verlag/Hrsg.: |
Presses universitaires de Louvain
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Schlagwörter: | Identités / Identities / Wallonie / Wallonia / Belgique / Belgium |
Sprache: | Französisch |
Permalink: | https://search.fid-benelux.de/Record/base-29278832 |
Datenquelle: | BASE; Originalkatalog |
Powered By: | BASE |
Link(s) : | http://hdl.handle.net/2078.1/153760 |
Il y a un peu plus de cent ans, l’homme politique wallon Jules Destrée écrivait au roi Albert Ier une lettre dont une phrase est restée célèbre : « Sire, il n’y a pas de Belges, il n’y a que des Wallons et des Flamands » . Qu’en est-il un siècle plus tard ? Si en Flandre, les débats sur l’identité flamande ont traversé le 20ème siècle et alimentent régulièrement encore aujourd’hui les discours politiques et médiatiques comme en atteste la leçon inaugurale donnée par Bart De Wever à l’Universiteit Gent en 2011 , en Wallonie les débats identitaires, bien qu’ils existent, sont plus sporadiques et font moins fréquemment la une de l’actualité. Dans ce contexte, l’appel à l’été 2013 du Ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles , Rudy Demotte, pour le renforcement de l’ « identité nationale wallonne, surtout basée sur l’ouverture », à l’opposée d’un « nationalisme flamand qui est devenu un venin pour la Belgique » n’a pas manqué de suscité de nombreuses réactions : les unes critiquant tout forme de nationalisme, les autres, y compris en Flandre, se réjouissant de cet accent identitaire, lançant ainsi un véritable débat sur la nature, voire l’existence même, d’une identité wallonne.