Les musées des grandes familles turques : réflexion sur les pratiques culturelles des Koç, Sabancı et Eczacıbaşı
Durant la dernière décennie, l’émergence de nouvelles plateformes artistiques en Turquie, tels les musées, galeries, centres culturels, mais aussi les maisons d’édition et centres de recherches, mettent en lumière de nouvelles pratiques distinctives des élites et des grandes familles. Ces structures, nées d’initiatives culturelles et financées par des fonds privés, sont liées à des fondations philanthropiques qui se sont données pour missions de contribuer au bien-être social et au progrès national. Les mécènes et philanthropes impliqués sont généralement issus de dynasties d’entrepreneurs qui... Mehr ...
Verfasser: | |
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Dokumenttyp: | Artikel |
Erscheinungsdatum: | 2013 |
Verlag/Hrsg.: |
Centre de la Méditerranée moderne et contemporaine
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Schlagwörter: | bienfaisance / distinction sociale / élites / fondations / mécènes / musées privés / philanthropes / elites / foundations / patrons / philanthropy / private museums / social practices |
Sprache: | Französisch |
Permalink: | https://search.fid-benelux.de/Record/base-29242295 |
Datenquelle: | BASE; Originalkatalog |
Powered By: | BASE |
Link(s) : | http://cdlm.revues.org/5739 |
Durant la dernière décennie, l’émergence de nouvelles plateformes artistiques en Turquie, tels les musées, galeries, centres culturels, mais aussi les maisons d’édition et centres de recherches, mettent en lumière de nouvelles pratiques distinctives des élites et des grandes familles. Ces structures, nées d’initiatives culturelles et financées par des fonds privés, sont liées à des fondations philanthropiques qui se sont données pour missions de contribuer au bien-être social et au progrès national. Les mécènes et philanthropes impliqués sont généralement issus de dynasties d’entrepreneurs qui ont marqué l’histoire industrielle et économique de la Turquie contemporaine, tout en intervenant dans les questions sociales par le biais d’œuvres de bienfaisance. Cet article se propose de tracer un aperçu de l’évolution de ces pratiques qui, au delà de la poursuite d’objectifs liés à la valorisation du bien commun, laissent percevoir une volonté de distinction et de reconnaissance des élites et grandes familles. ; Over the course of the last two decades, the Turkish artistic and cultural scene has experienced a spectacular renewal. Mainly supported by a few philanthropists from the industrial sector, a wide variety of events, such as concerts, modern and contemporary art exhibitions, festivals, and biennials have taken place in privately-owned spaces, such as museums, art and culture centers, research libraries, and art galleries. Besides the vitality of the art scene, these patterns cast light on the emergence of new cultural practices of the Turkish elite. These practices are considered as markers of social condition. Indeed, the philanthropists who have established foundations in order to contribute to social welfare and progress are in reality families of patrons who have deeply influenced the country’s economic and industrial history. This article addresses the evolutions of these social practices from charity to philanthropy, with a special focus on the use of art and heritage.