Technical assistance and productivity in the Netherlands, 1945-1952

Pour reconstruire l’économie néerlandaise les autorités ont appliqué une politique de bas salaires qui s’est poursuivie jusqu’à la fin des années 1950. Cette politique n’a pas été imposée à la population de manière brutale. A partir de 1945, les hommes politiques, les dirigeants syndicaux et tous ceux qui s’estimaient en devoir de le faire, n’ont cessé d’en expliquer la nécessité. On pourrait parler en l’occurrence d’une politique d’auto-discipline. Auto-discipline et dur labeur. L’obligation de travailler dur était le second volet de cette idéologie. Les affiches des ces années-là montrent de... Mehr ...

Verfasser: Bloemen, Erik
Dokumenttyp: bookPart
Erscheinungsdatum: 2022
Verlag/Hrsg.: Institut de la gestion publique et du développement économique
Schlagwörter: plan Marshall / histoire économique / après-guerre / Europe / Economics / History / BUS023000 / KCZ
Sprache: Englisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-29181593
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://books.openedition.org/igpde/14852

Pour reconstruire l’économie néerlandaise les autorités ont appliqué une politique de bas salaires qui s’est poursuivie jusqu’à la fin des années 1950. Cette politique n’a pas été imposée à la population de manière brutale. A partir de 1945, les hommes politiques, les dirigeants syndicaux et tous ceux qui s’estimaient en devoir de le faire, n’ont cessé d’en expliquer la nécessité. On pourrait parler en l’occurrence d’une politique d’auto-discipline. Auto-discipline et dur labeur. L’obligation de travailler dur était le second volet de cette idéologie. Les affiches des ces années-là montrent des hommes puissamment musclés et résolus. Le terme de productivité a été mis à la mode plus tard par le Plan Marshall. L’accroissement de la productivité était l’un des objectifs proclamés du Plan pour la Reconstruction économique de l’Europe. Aux Pays-Bas, un groupe de travail sur l’« Assistance technique » a été mis en place en novembre 1948 ; il s’est ensuite transformé, en 1950, en Commissie Opvoering Produktiviteit (COP). En 1951, un poste de ministre sans portefeuille, ayant pour mission de promouvoir la productivité, a été créé. Les activités de la COP, financées par les fonds du Plan Marshall, étaient multiples : voyages d’études à l’intention de groupes d’agriculteurs, d’employeurs, de syndicalistes et autres aux États-Unis, visites d’experts américains aux Pays-Bas, publication de rapports, de brochures de propagande et même de bandes dessinées à valeur éducative, etc. La COP s’efforçait de faire passer le message suivant auprès de l’ensemble de la population, et même des ménagères : « L’accroissement de la productivité commence au foyer. Il est en votre pouvoir de veiller à ce que celui ou celle qui doit se rendre à son travail y arrive à l’heure ». Cette citation montre que la notion de productivité était utilisée dans une acception très large. Dans sa première note, la COP mentionnait trois types de problèmes affectant la productivité : retards injustifiés, incompétence et absence du désir de se surpasser de la ...