Cette communication a tenté des rapprochements entre la posture et la pensée d’Elias et celles de Rosa Luxemburg. Il ne s’agit pas de se livrer à une "comparaison" qui n'a pas lieu d'être entre les deux auteurs ou les deux personnages, mais plutôt de continuer à questionner l’œuvre d’Elias, en particulier sur son rapport au politique et à l’histoire, avec en miroir la figure et les écrits de Luxemburg. Plus précisément, ce que je propose, c’est d’examiner ce que je considère comme quatre points d’accroche entre les deux œuvres ou parcours, qui sont aussi dans les deux cas des points ambigus ou des nœuds. A ce stade, je considère que ces points "se tiennent", sans nécessairement découler les uns des autres, et témoignent au minimum d’un souci commun de produire une analyse "réaliste", ou lucide, du monde social, qui soit « comprise » par leurs contemporains ou les générations suivantes et qui contribue d’une manière ou d’une autre à "l’émancipation" de l’humanité. Ces points, ou nœuds, concerneraient: 1. la résolution du dilemme entre l’engagement politique et scientifique ou le rapport de l’un à l’autre; 2. le traitement et l’importance inattendue de la démocratie, la question de l’autonomie du politique; 3. la critique du nationalisme; 4. la vision (semi-ouverte) de l’histoire.