Toi Moko du musée des beaux-arts de Montréal
Cet essai se penche sur un objet phare éphémère, communicationnel, appuyant un discours officiel du musée. Le Toi Moko, archétype de l’objet muséal encombrant, dont la conservation est entachée de la domination occidentale et des pratiques racistes du XIXème siècle, est un double objet phare. D’abord pour la communauté maorie, qui en a fait l’emblème de la réappropriation de son histoire à travers la médiatisation internationale des demandes systématiques de leur rapatriement. Mais aussi pour le Musée des beaux-arts de Montréal, qui a fait de la cérémonie de restitution une vitrine de sa polit... Mehr ...
Cet essai se penche sur un objet phare éphémère, communicationnel, appuyant un discours officiel du musée. Le Toi Moko, archétype de l’objet muséal encombrant, dont la conservation est entachée de la domination occidentale et des pratiques racistes du XIXème siècle, est un double objet phare. D’abord pour la communauté maorie, qui en a fait l’emblème de la réappropriation de son histoire à travers la médiatisation internationale des demandes systématiques de leur rapatriement. Mais aussi pour le Musée des beaux-arts de Montréal, qui a fait de la cérémonie de restitution une vitrine de sa politique moderne prônant la transparence des dossiers sensibles touchant le musée. Cet essai s’attache à démontrer l’instrumentalisation communicationnelle d’un objet phare éphémère, tout en engageant une réflexion sur la nature intrinsèque définissant les objets phares.