The effects of the first world war on National Museums in Paris ; L’impact de la Première Guerre mondiale sur les musées nationaux parisiens ; The effects of the first world war on National Museums in Paris: When the Luxembourg Museum shared its building with a war relief organization ; L’impact de la Première Guerre mondiale sur les musées nationaux parisiens: L’exemple de la cohabitation conflictuelle du Musée du Luxembourg avec le Secours de guerre
Texte issu de la communication intitulée "Le Musée du Luxembourg et le Secours de Guerre à Paris : un conflit dans le conflit (1914-1920)" au colloque "Musées et Première Guerre mondiale", Valenciennes, Musée des Beaux-arts, 21 novembre 2018 ; Dans cet article, qui s’appuie sur nos recherches doctorales et postdoctorales, nous proposons de montrer l’impact de la Première Guerre mondiale sur le musée du Luxembourg à Paris, en particulier sur les projets envisagés pour sa reconstruction. Le principe d’une réaffectation de l’ancien séminaire de Saint-Sulpice pour y redéployer les collections nati... Mehr ...
Texte issu de la communication intitulée "Le Musée du Luxembourg et le Secours de Guerre à Paris : un conflit dans le conflit (1914-1920)" au colloque "Musées et Première Guerre mondiale", Valenciennes, Musée des Beaux-arts, 21 novembre 2018 ; Dans cet article, qui s’appuie sur nos recherches doctorales et postdoctorales, nous proposons de montrer l’impact de la Première Guerre mondiale sur le musée du Luxembourg à Paris, en particulier sur les projets envisagés pour sa reconstruction. Le principe d’une réaffectation de l’ancien séminaire de Saint-Sulpice pour y redéployer les collections nationales d’art contemporain, provisoirement logées depuis 1886 dans l’ancienne orangerie du Luxembourg, était acté depuis 1909 ; le volet architectural du projet, moins consensuel, était néanmoins toujours en discussion à la Chambre des députés en 1914. L’installation d’une troupe de soldats, puis, à partir du mois de septembre 1914, du Secours de Guerre, une œuvre caritative fondée pour venir en aide aux réfugiés de Belgique et du Nord de la France, suspendit de fait le projet. La cohabitation entre les plus de 600 œuvres d’art déjà entreposées dans l’ancien séminaire et les réfugiés, civils et militaires, dont le nombre passa de 300 à 1400 en trois mois, prit rapidement une tournure conflictuelle. Anticipant un statu quo qui s’avéra défavorable au projet au sortir de la guerre, le conservateur du musée, Léonce Bénédite, imagina une solution alternative : la réunion, à l’hôtel Biron situé non loin des Invalides, des collections du musée du Luxembourg et du futur musée Rodin, qui aurait constitué un pôle d’attraction touristique de premier plan à Paris, à la mesure du rayonnement culturel français et des attentes des artistes.