Répondre en citoyen ordinaire: enquête sur les engagements profanes dans un dispositif d'urbanisme participatif à Bruxelles ; Responding as an ordinary citizen

Cette thèse est le résultat de quatre années d’enquête ethnographique passées à observer, à enregistrer et à décrire les activités de commissions participatives de revitalisation urbaine en Région de Bruxelles-Capitale :les CLDI (Commissions Locales de Développement Intégré). Sur base de ce matériau ethnographique, je me suis intéressé à la stratification des contextes de communication en assemblée (dimensions institutionnelle, écologique, dialogique, historique), et à la manifestation de compétences et d’incompétences communicationnelles d’ordres différents dans les prises de parole des parti... Mehr ...

Verfasser: Berger, Mathieu
Dokumenttyp: doctoralThesis
Erscheinungsdatum: 2009
Verlag/Hrsg.: Universite Libre de Bruxelles
Schlagwörter: Sciences sociales / Sociologie / Citizenship -- Belgium -- Brussels / Social participation -- Belgium -- Brussels / Urban policy -- Citizen participation -- Belgium -- Brussels / Urban renewal -- Citizen participation -- Belgium -- Brussels / Citoyenneté -- Belgique -- Bruxelles / Participation sociale -- Belgique -- Bruxelles / Politique urbaine -- Participation des citoyens -- Belgique -- Bruxelles / Rénovation urbaine -- Participation des citoyens -- Belgique -- Bruxelles / citoyenneté / ethnographie / pragmatisme / démocratie participative / profane / ordinaire / représentation / assemblées / délibération / Goffman
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-28945049
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://hdl.handle.net/2013/ULB-DIPOT:oai:dipot.ulb.ac.be:2013/210314

Cette thèse est le résultat de quatre années d’enquête ethnographique passées à observer, à enregistrer et à décrire les activités de commissions participatives de revitalisation urbaine en Région de Bruxelles-Capitale :les CLDI (Commissions Locales de Développement Intégré). Sur base de ce matériau ethnographique, je me suis intéressé à la stratification des contextes de communication en assemblée (dimensions institutionnelle, écologique, dialogique, historique), et à la manifestation de compétences et d’incompétences communicationnelles d’ordres différents dans les prises de parole des participants non spécialistes de ces assemblées (les « simples habitants », les « citoyens ordinaires », les « profanes »). Comme beaucoup d’autres l’ont déjà fait remarquer, dans l’environnement technocratique de ces commissions, où les titres de spécialistes ont déjà été décernés à l’élu, au chef de projet, à l’expert urbaniste, à l’association spécialisée (.), il est particulièrement incommode pour des participants profanes de faire agir une parole -au sens où l’entend la théorie des actes de discours. Privilégier une approche logocentrique dans l’analyse des matériaux, étudier exclusivement la « grammaire symbolique » (propositionnelle, figurative, discursive.) d’activités publiques systématiquement troublées par les interventions malheureuses de profanes semble conduire l’analyste à répéter continuellement le constat de l’incompétence de ces derniers, et à accréditer une sociologie de la domination, immédiatement critique de ces initiatives de démocratisation. En me référant à l’interactionnisme réaliste et naturaliste de Goffman, et à la lecture que fait Jean-Marc Ferry de la sémiotique peircienne (qui distingue les « symboles » des « indices » et des « icônes »), je montre que la voie empruntée avec le plus de succès par les profanes dans ces assemblées consiste à accentuer l’ordinarité de leurs engagements non pas en « montant en généralité » dans leurs propositions, mais au contraire en désertant le monde spécialisé et ...