Tout au long de l’année 2015, La Phrase s’est faufilée de façade en façade, sur 10 km, au cœur de la ville de Mons, ville belge alors devenue Capitale européenne de la Culture. Ce projet consistait à écrire à la main sur les murs de la ville un long texte composé des œuvres des écrivains qui avaient vécu là, ainsi que celles de leurs contemporains – le poète français Paul Verlaine (enfermé à la prison de Mons) le flamand Émile Verhaeren, le surréaliste Fernand Dumont, Rainer Maria Rilke, André Breton, Paul Éluard. – et nourri des échanges avec les habitants. Cette performance littéraire et graphique a impacté le visage de Mons durant une année. Unique, d’envergure, La Phrase fut retirée en janvier 2016, ne laissant derrière elle que quelques passages. Elle interroge notre rapport à l’archive, à la littérature, à l’architecture, et à l’espace public. ; Throughout 2015, The Phrase snuck into facade after facade, over a distance of 10 kilometres, in the heart of the Belgian city of Mons, now the European Capital of Culture. This project was to hand write on the walls of the city, with a rich literary past, a long text composed of works of writers who had lived there and of their contemporaries—the French poet Paul Verlaine (confined to the prison of Mons), the Flemish Émile Verhaeren, and the surrealist Fernand Dumont, as well as Rainer Maria Rilke, André Breton, Paul Eluard . This was also developed in exchanges with the locals. This literary and graphic performance impacted the face of Mons for a year. We thought it possible to invest the public space with something other than advertising and rebuild the link between literature and people. Unique and vast, The Phrase was withdrawn in January 2016, leaving behind a few passages. It raises questions about our relationship to archives, literature, architecture, and public space.