Numéro 186 - septembre 2024: Sommes-nous au plein emploi en Belgique ?
Aujourd’hui en Belgique, certains recruteurs peinent à trouver de la main d’oeuvre pour remplir leurs postes de travail vacants. Dans le même temps, on compte encore des centaines de milliers de chômeurs. Mais alors : y-a-t-il trop de chômeurs par rapport au nombre de postes à pourvoir ? Ou bien sommes-nous vraiment arrivés à une situation de plein emploi en Belgique ? D’abord, le plein emploi ne veut pas dire l’absence de chômeurs. En effet, même les régions aux économies les plus dynamiques du monde ont un taux de chômage strictement positif. Comment peut-on expliquer cela ? En fait, si le t... Mehr ...
Verfasser: | |
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Dokumenttyp: | Artikel |
Erscheinungsdatum: | 2024 |
Verlag/Hrsg.: |
Université Catholique de Louvain
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Schlagwörter: | Marché du travail / emploi et chômage |
Sprache: | Französisch |
Permalink: | https://search.fid-benelux.de/Record/base-28914507 |
Datenquelle: | BASE; Originalkatalog |
Powered By: | BASE |
Link(s) : | https://ojs.uclouvain.be/index.php/regardseco/article/view/85093 |
Aujourd’hui en Belgique, certains recruteurs peinent à trouver de la main d’oeuvre pour remplir leurs postes de travail vacants. Dans le même temps, on compte encore des centaines de milliers de chômeurs. Mais alors : y-a-t-il trop de chômeurs par rapport au nombre de postes à pourvoir ? Ou bien sommes-nous vraiment arrivés à une situation de plein emploi en Belgique ? D’abord, le plein emploi ne veut pas dire l’absence de chômeurs. En effet, même les régions aux économies les plus dynamiques du monde ont un taux de chômage strictement positif. Comment peut-on expliquer cela ? En fait, si le taux de chômage était à 0 en permanence, l’économie devrait consacrer d’énormes ressources dans le processus de recrutement. Il faudrait une armée de recruteurs dans chaque entreprise pour détecter la moindre nouvelle personne disponible à travailler et l’engager plus rapidement que ses concurrents. Lorsque cette personne sera engagée par un employeur, l’ensemble des efforts de recrutement des autres employeurs auront été vains - ce qui constitue un gaspillage considérable des ressources du marché du travail. En effet, la force de travail de ces armées de recruteurs n’est pas utilisée dans la production économique lorsqu’elles se livrent de telles batailles pour dénicher le moindre chômeur. Dès lors, mêmes dans les régions les plus dynamiques du monde, les entreprises engagent moins de recruteurs que ce qui serait nécessaire pour atteindre un taux chômage de 0%. A contrario, nous sommes habitués en Belgique et en Europe au gaspillage de ressources engendré par le chômage de masse, c’est-à-dire la situation dans laquelle il y a beaucoup de demandeurs d’emploi pour peu de postes vacants. Les chômeurs passent alors de longues périodes à vainement chercher un emploi et leur force de travail est ainsi gaspillée. Dans cet article, on entendra le plein emploi comme l’adéquation entre ces deux phénomènes : il ne faut ni trop peu de chômeurs, auquel cas les recruteurs sont trop nombreux, ni trop de chômeurs. Nous quantifions ceci en ...