Numéro 141 - octobre 2018: Formation des salaires en Belgique : interactions sectorielles et performances macroéconomiques
Ce numéro deRegards économiquespublie les résultats d’une étude consacrée à la formation des salaires en Belgique sur la période 1995-2015. L’article examine le rôle des interactions salariales entre secteur privé et secteur public. La question de fond est de savoir si des hausses de salaires octroyées dans un secteur peuvent provoquer des hausses excessives dans l’autre au regard par exemple de la compétitivité et de l’emploi. L’intérêt de distinguer les secteurs privé et public résulte de plusieurs facteurs. Le secteur privé se distingue par l’importance du progrès technique et des gains de... Mehr ...
Verfasser: | |
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Dokumenttyp: | Artikel |
Erscheinungsdatum: | 2018 |
Verlag/Hrsg.: |
Université Catholique de Louvain
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Schlagwörter: | Consommation / prix et pouvoir d'achat / Marché du travail / emploi et chômage |
Sprache: | Französisch |
Permalink: | https://search.fid-benelux.de/Record/base-28914425 |
Datenquelle: | BASE; Originalkatalog |
Powered By: | BASE |
Link(s) : | https://ojs.uclouvain.be/index.php/regardseco/article/view/15153 |
Ce numéro deRegards économiquespublie les résultats d’une étude consacrée à la formation des salaires en Belgique sur la période 1995-2015. L’article examine le rôle des interactions salariales entre secteur privé et secteur public. La question de fond est de savoir si des hausses de salaires octroyées dans un secteur peuvent provoquer des hausses excessives dans l’autre au regard par exemple de la compétitivité et de l’emploi. L’intérêt de distinguer les secteurs privé et public résulte de plusieurs facteurs. Le secteur privé se distingue par l’importance du progrès technique et des gains de productivité, mais aussi par son exposition à la concurrence internationale et donc une moindre maîtrise des prix de vente. Les logiques économiques des deux secteurs sont également radicalement différentes, marchande pour l’un, non-marchande pour l’autre. On peut faire l’hypothèse que les gains de productivité récurrents permettent aux entreprises du secteur privé d’accorder des hausses de salaires régulières à leurs travailleurs. Dans le cas de marchés du travail parfaitement fluides avec de faibles coûts de mobilité intersectorielle, le secteur public n’aurait d’autre choix que d’aligner ses salaires sur ceux du privé s’il veut rester attractif sur le marché du travail. En d’autres termes, le secteur privé jouerait automatiquement le rôle de leader salarial. Mais on peut aussi imaginer un mécanisme semblable en sens inverse : le secteur public étant «abrité» de la concurrence internationale pourrait accepter des augmentations de salaire, qui, par effet de contagion, se transmettraient au secteur privé et dégraderaient la compétitivité et donc l’emploi de celui-ci. Les résultats économétriques sur la période 1995-2015 ne suggèrent pas l’existence, dans la formation des salaires belges, d’un secteur «leader» qui imposerait systématiquement ses hausses de salaire à l’autre secteur. Ce résultat désamorce la crainte d’effets distorsifs pour la compétitivité et l’emploi. Par contre, des interactions sectorielles sont bien ...