Rattachée à un programme de recherche collective portant sur la problématique de l’articulation travail/famille et sur une comparaison de trois groupes professionnels (infirmiers, assistants-sociaux et policiers), la recherche doctorale se consacre à l’étude de la profession de policier. En vue de « cadrer » et de circonscrire ce groupe professionnel, nous avons choisi de nous pencher sur un niveau particulier de la police belge, à savoir la police locale (mettant ainsi de côté la police fédérale). Au-delà d’une connaissance structurelle de la police, nous tentons de saisir les mécanismes internes et les logiques individuelles et collectives de l’organisation et des agents. S’inscrivant dans le cadre d’une recherche sur la problématique de la conciliation entre la vie professionnelle et la vie familiale, la question de l’articulation demeure également une de nos préoccupations. Ainsi, cette étude doctorale vise à mener une analyse du travail policier tout en intégrant la question de la gestion de l’articulation travail/famille, guidée par l’hypothèse qu’au-delà des caractéristiques individuelles et des parcours biographiques des agents, la profession de policier tend à produire des logiques, des mécanismes, des processus qui lui sont propres et qui vont à la fois construire le travail policier et influencer la gestion de l’articulation travail/famille sur le lieu de travail. Le milieu policier est un lieu de socialisation qui a ses propres normes de fonctionnement et, au cours de son intégration, l’individu va se positionner par rapport à ces normes et modifier – à des degrés divers – ses attitudes professionnelles et son investissement au travail, ce qui par effet de conséquence a des interférences avec sa sphère privée. ; (SOC 3) -- UCL, 2012