Les artistes de la Société libre des Beaux-Arts :posture collective et carrières individuelles dans le monde de l’art en Belgique (1860-1880)

1868, Bruxelles, trente-quatre artistes, principalement des peintres belges, s’organisent en groupe sous la dénomination de « Société libre des Beaux-Arts ». Parmi eux, de nombreux peintres tenants du réalisme tels que Louis Artan, Alfred Verwée, Louis Dubois, Félicien Rops et Marie Collart. Désireux d’enrôler de nouveaux membres, ils publient leurs statuts et leur programme dont les axes principaux sont l’opposition au dogmatisme des peintres « conservateurs » et l’appui d’un « renouvellement des arts » à l’aune de la « liberté », du « progrès » et d’un respect de « (…) l’école nationale ». D... Mehr ...

Verfasser: Berger, Emilie
Dokumenttyp: doctoralThesis
Erscheinungsdatum: 2019
Verlag/Hrsg.: Universite Libre de Bruxelles
Schlagwörter: Histoire des arts plastiques / Histoire contemporaine [de 1800 a 1914] / Histoire sociale / Histoire culturelle / Arts / Coosemans / Verwée / Huberti / Tscharner / Dommartin / Lemonnier / Leclercq / Stevens / Raeymaeckers / Rops / Hermans / d'Espienne / Salons triennaux / Salons parisiens / Cercle artistique et littéraire / Baron / Crépin / Van Camp
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-28912229
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://hdl.handle.net/2013/ULB-DIPOT:oai:dipot.ulb.ac.be:2013/285702

1868, Bruxelles, trente-quatre artistes, principalement des peintres belges, s’organisent en groupe sous la dénomination de « Société libre des Beaux-Arts ». Parmi eux, de nombreux peintres tenants du réalisme tels que Louis Artan, Alfred Verwée, Louis Dubois, Félicien Rops et Marie Collart. Désireux d’enrôler de nouveaux membres, ils publient leurs statuts et leur programme dont les axes principaux sont l’opposition au dogmatisme des peintres « conservateurs » et l’appui d’un « renouvellement des arts » à l’aune de la « liberté », du « progrès » et d’un respect de « (…) l’école nationale ». Durant son existence, la société organisera trois expositions en marge de l’institution et se munira d’une revue L’Art libre. ; En se focalisant sur la Société libre des Beaux-Arts (1868-1876) et ses artistes, notre thèse a pour objectif de contribuer à l’étude du fonctionnement et de la restructuration du monde artistique en Belgique dans la seconde moitié du XIXe siècle. La création d’une société d’artistes véhiculant des valeurs tant identitaires qu’esthétiques constitue en effet une nouvelle façon de s’imposer comme artiste dans la sphère publique. Auparavant, seules les infrastructures étatiques (Salons, Musées, Classe des Beaux-Arts, etc.) posaient les critères de mise en valeur d’une élite artistique. ; Par le biais d’une étude des stratégies médiatiques et commerciales de la société et des trajectoires professionnelles de quarante-trois peintres membres, nous proposons de confronter la posture collective d’artistes « indépendants » véhiculée à la réalité de leurs pratiques. Quels étaient les enjeux d’une telle structure adoptant une posture d’avant-garde à l’image de celle qui s’était forgée quelques années plus tôt à Paris ? Derrière cette construction identitaire, peut-on véritablement considérer ces artistes comme des « révolutionnaires » et des « indépendants » ? Qui étaient ces artistes ? Où exposaient-ils et quel type d’œuvre montraient-ils ? Ont-ils pu compter sur les moyens d’automédiation mis en place par le ...