L’économie collaborative, qui est un concept difficile à définir tant il est large et se formule sous plusieurs formes, rencontre un succès de plus en plus important. Cet essor peut être expliqué par plusieurs facteurs, notamment par la crise financière de 2008, par la prise de conscience environnementale ou encore par le souhait de certaines personnes de s’identifier à une communauté. Si l’économie collaborative se décline sous plusieurs formes comme la production collaborative, le financement collaboratif ou l’éducation collaborative, c’est sur la consommation collaborative que le travail a été réalisé et plus particulièrement dans le secteur des services. Ce secteur, qui est pour le moment le plus répandu, regroupe des plateformes comme Airbnb, Uber ou encore Blablacar qui sont généralement des noms associés au monde collaboratif. Néanmoins ces entreprises et le mouvement collaboratif en général fait face à de nombreuses critiques notamment sur son côté réellement alternatif au niveau du changement comportemental, au niveau écologique et surtout au niveau social. L’analyse auprès des différents acteurs des services collaboratifs a permis de faire une première distinction entre les services collaboratifs de la sphère marchande et de la sphère non-marchande. En effet, le rôle collaboratif des plateformes intermédiaires de la sphère marchande semble relativement limité à de la simple mise en relation entre une offre et une demande très large. C’est pourquoi les différentes relations entre les différents acteurs de cette économie ont été analysées afin de comprendre quel est le rôle de chacun d’entre eux et de savoir où se situe réellement la collaborativité, si collaborativité il y a. ; Master [120] en sciences de gestion, Université catholique de Louvain, 2016