Parler en réaction. Autoethnographie d'une identité linguistique.

editorial reviewed ; Notre contribution s’intéresse à notre identité linguistique (I) en tant qu’elle s’est construite sur trois altérités qui (II) sont mobilisées de façon oppositive dans des contextes variés (professionnel, familial, politique). Cette analyse s’inscrit dans les travaux autoethnographiques comme manière d’appréhender notre construction identitaire propre (Moriceau 2019; Rondeau, Karine 2011). Notre identité linguistique s’est construite sur (1) la pratique d’un français de Belgique inexistant en tant que tel (Francard 1998) et marqué par l’insécurité linguistique (Francard 19... Mehr ...

Verfasser: Mathy, Adrien
Dokumenttyp: conference paper not in proceedings
Erscheinungsdatum: 2023
Schlagwörter: analyse du discours / autoethnographie / identité linguistique / francophone de Belgique / sociolinguistique / langue minoritaire / identité wallonne / Arts & humanities / Languages & linguistics / Arts & sciences humaines / Langues & linguistique
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-28906504
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : https://orbi.uliege.be/handle/2268/307259

editorial reviewed ; Notre contribution s’intéresse à notre identité linguistique (I) en tant qu’elle s’est construite sur trois altérités qui (II) sont mobilisées de façon oppositive dans des contextes variés (professionnel, familial, politique). Cette analyse s’inscrit dans les travaux autoethnographiques comme manière d’appréhender notre construction identitaire propre (Moriceau 2019; Rondeau, Karine 2011). Notre identité linguistique s’est construite sur (1) la pratique d’un français de Belgique inexistant en tant que tel (Francard 1998) et marqué par l’insécurité linguistique (Francard 1993; Francard, Lambert, et Berdal-Masuy 1993) ; (2) des pratiques wallonisantes elles-mêmes en tension (Boutier 2009) et (3) un conflit linguistique francophone-néerlandophone (Francard 1995), qui nourrit notamment une littérature scientifique comparative (Erk 2002). Dès lors, il apparaît que cette identité s’est construite sur trois altérités qui la définissent en retour (Kabatek 1998) : (1) altérité par rapport à la langue française bien parlée envisagée comme un hégémon qui domine un parler périphérique nécessairement marqué ; (2) altérité par rapport à la langue wallonne historiquement parlée sur le territoire et parlée par les aïeuls ; (3) altérité enfin par rapport à la langue néerlandophone parlée par "l'Autre", construit et antagonisé par et au travers de récits et contre-récits politiquement situés.