Inbred/outbred : quelle variabilité dans un modèle murin de la sensibilisation comportementale ? ; Belgique
« Les modèles murins consanguins varient moins que les modèles non-consanguins ». Ceci constitue un parfait exemple d’un postulat scientifique largement répandu qui semble être raisonnable alors qu’il est en grande partie incorrecte. Pourquoi ? Car la variabilité dépend grandement de ce que l’on mesure. Bien entendu, si nous nous basons uniquement sur le profil génétique seul, les lignées consanguines varient moins que celui des lignées non consanguines. C’est une vérité scientifique générale. Cependant, ce que la majorité des scientifiques omettent de préciser, c’est que le degré de variabili... Mehr ...
Verfasser: | |
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Dokumenttyp: | conference poster not in proceedings |
Erscheinungsdatum: | 2021 |
Schlagwörter: | Inbred / Outbred / Alcool / Variabilité / Coefficient de variation / Social & behavioral sciences / psychology / Animal psychology / ethology & psychobiology / Sciences sociales & comportementales / psychologie / Psychologie animale / éthologie & psychobiologie |
Sprache: | Französisch |
Permalink: | https://search.fid-benelux.de/Record/base-28906127 |
Datenquelle: | BASE; Originalkatalog |
Powered By: | BASE |
Link(s) : | https://orbi.uliege.be/handle/2268/266012 |
« Les modèles murins consanguins varient moins que les modèles non-consanguins ». Ceci constitue un parfait exemple d’un postulat scientifique largement répandu qui semble être raisonnable alors qu’il est en grande partie incorrecte. Pourquoi ? Car la variabilité dépend grandement de ce que l’on mesure. Bien entendu, si nous nous basons uniquement sur le profil génétique seul, les lignées consanguines varient moins que celui des lignées non consanguines. C’est une vérité scientifique générale. Cependant, ce que la majorité des scientifiques omettent de préciser, c’est que le degré de variabilité de la quasi-totalité des mesures phénotypiques (comme le comportement) est comparable dans les deux populations. Alors pourquoi devrait-on privilégier l’usage des lignées plus distantes dans des études comportementales ? Car le comportement est rarement expliqué par le profil génétique seul. Le comportement est régi par l’interaction de multiples facteurs diversifiés qui varient entre eux, comme chez l’homme. Dans notre étude postulant des effets protecteurs de l’exercice physique sur le syndrome d’addiction alcoolique, nous pouvons évidemment prendre en compte les facteurs génétiques mais aussi environnementaux et surtout les facteurs de variabilité liés à la drogue elle-même. C’est ici que les souris non-consanguines ont leur utilité. C’est pour se rapprocher de cette homologie avec l’être humain. D’autant plus que la majorité des lignées consanguines ont des fragilités sanitaires, elles sont plus frêles et ont un indice de reproduction et un pourcentage de sevrage plus faibles. Ce sont des signes essentiels qui renseignent sur le fait qu’elles ne sont pas « normales ». Ce qui explique également pourquoi l’inceste est un tabou dans la société. Le but n’est pas d’inciter les chercheurs à bannir les modèles consanguins des recherches car ils ont leur grande utilité dans les études purement génétiques ou quand la souris constitue un modèle de pathologie connue, notre désir est justement de vous encourager à ne pas bannir ...