peer reviewed ; En 1996, la stratégie de vaccination antirabique des renards a été modifiée et adaptée à la situation épidémiologique nouvelle qu'est la réinfection d'un territoire préalablement rendu indemne, et ce en présence d'une densité accrue de la population vulpine. Une campagne de vaccination des renardeaux (10 à 20 appâts vaccinaux par terrier) a été additionnée aux deux campagnes annuelles de vaccination par voie aérienne (17 appâts/km2). Cette même année, la rage a été diagnostiquée chez 28 renards, 1 blaireau, 1 fouine et 14 animaux domestiques sur le territoire de 22 communes en province de Luxembourg (32 cas), de Namur (10 cas) et de Hainaut (2 cas). En comparaison avec la situation épidémiologique observée en 1995, ces 44 cas démontrent une importante diminution de l'incidence de la rage. Grâce à l'adaptation de la stratégie de vaccination et la bonne coopération transfrontalière, le foyer de réinfection apparu en 1994 dans le sud du pays semble donc en voie d'être maîtrisé. Les examens sérologiques et les tests de détection du marqueur de prise d'appâts vaccinaux (tétracycline) ont montré que les campagnes de distribution de vaccins par voie aérienne ont permis d'immuniser une fraction élevée (> 70 %) de la pupulation vulpine. En revanche, la distribution manuelle n'a conféré une protection immune qu'à une petite moitié des renardeaux.