La controverse sur l'attribution de « La Chute d'Icare » des Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles a été alimentée a plusieurs reprises, notamment par une datation au radiocarbone de la première toile dont il ressort que P. Bruegel l'Ancien ne peut pas en être l'auteur ; et plus récemment par la publication d'un livre de D. Allart et C. Currie, ainsi que d'un article de ces mêmes auteures publié dans ces pages. Il me semble que la désattribution de cette œuvre n'est pas compatible avec certains résultats d'examen de laboratoire publiés dans la littérature. Dès lors, je propose de passer en revue les différentes études qui ont été menées sur cette œuvre et de dégager une conclusion qui se base sur leur ensemble. Prenant en compte l'analyse d'un échantillon de la peinture, je donnerai en particulier une interprétation des réflectogrammes du dessin sous-jacent qui tient compte d'une probable transposition. Je montrerai enfin comment les différents examens convergent vers la conclusion que « La Chute d'Icare » des Musées Royaux des Beaux-Arts est vraisemblablement un panneau authentique de P. Bruegel, père ou fils, qui a été fortement dénaturé par la transposition sur toile. ; The controversy about the attribution of « The Fall of Icarus» at the Brussels Museum of Fine Arts has been heightened many times, namely by a radiocarbon dating of the first canvas, from which it is concluded that P. Bruegel the Elder cannot have painted this canvas ; and more recently by the publication of a book by D. Allart and C. Curri, as well as a paper from these authors published in this Journal. It seems to me that the desattribution of this painting is not compatible with some results of scientific examination that were previously published in the literature. Therefore, I propose to review the different studies about this painting in order to draw a conclusion that takes all of them into account. In particular, taking into account the analysis of a paint sample, I will provide an interpretation of the reflectograms of the ...