Trompeuses séductions. La Chute d’Icare des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
L’examen scientifique de la Chute d’Icare des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles conduit à conclure qu’elle n’est, pas plus que la seconde version de la même composition conservée au Musée Van Buuren (Bruxelles), une œuvre autographe de Pierre Bruegel l’Ancien. Sans doute s’agit-il d’une copie d’après un original perdu de l’artiste. L’analyse d’une coupe pratiquée dans la matière picturale et une datation au carbone 14 de la toile servant de support tendent à confirmer son ancienneté. Sous la couche picturale fortement usée, retouchée et artificiellement patinée par un vernis... Mehr ...
Verfasser: | |
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Dokumenttyp: | Artikel |
Erscheinungsdatum: | 2013 |
Verlag/Hrsg.: |
Association CeROArt
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Schlagwörter: | Bruegel / Chute d’Icare / analyse / laboratoire / dessin sous-jacent / attribution / expertise / conservation / falsification / faux / restauration / Fall of Icarus / scientific analyses / underdrawing / forgery / restoration |
Sprache: | Französisch |
Permalink: | https://search.fid-benelux.de/Record/base-28903767 |
Datenquelle: | BASE; Originalkatalog |
Powered By: | BASE |
Link(s) : | http://ceroart.revues.org/2953 |
L’examen scientifique de la Chute d’Icare des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles conduit à conclure qu’elle n’est, pas plus que la seconde version de la même composition conservée au Musée Van Buuren (Bruxelles), une œuvre autographe de Pierre Bruegel l’Ancien. Sans doute s’agit-il d’une copie d’après un original perdu de l’artiste. L’analyse d’une coupe pratiquée dans la matière picturale et une datation au carbone 14 de la toile servant de support tendent à confirmer son ancienneté. Sous la couche picturale fortement usée, retouchée et artificiellement patinée par un vernis ancien, la réflectographie infrarouge révèle un dessin scolaire et maladroit, interdisant qu’on l’attribue à Pierre Bruegel l’Ancien. On ne peut pas davantage l’attribuer à son fils aîné et copiste attitré, Pierre Brueghel dit le Jeune. Les dégâts qui affectent le tableau ne laissent guère de chance de l’arracher à l’anonymat, ce qui ne devrait pas empêcher ses admirateurs de continuer à savourer le charme mystérieux qu’il dégage. ; The scientific examination of the Fall of Icarus of the Royal Museums of Fine Arts of Belgium in Brussels leads to the conclusion that the work is not by the hand of Pieter Bruegel the Elder, as with a second version in the Van Buuren Museum (Brussels). The painting is no doubt a copy after a lost original by the artist. The analysis of a cross-section of the paint layer and radiocarbon dating of the canvas suggest that it is an old copy. Under the worn and retouched paint layer, camouflaged by a yellowed varnish, the infrared reflectogram reveals a studious and clumsy underdrawing that is neither characteristic of Pieter Bruegel the Elder nor of Pieter Brueghel the Younger, his elder son and primary copyist. The poor condition of the painting hinders any attempt at attribution, but this should not prevent its admirers from continuing to savour its mysterious charms.