Des "mariages noirs" : les violences conjugales et le contrôle de la migration familiale en Belgique
International audience ; Fondé sur une enquête ethnographique conduite dans la Région de Bruxelles-Capitale entre 2014 et 2016, l’article s’intéresse aux violences conjugales et intrafamiliales subies par des femmes non européennes mariées avec un Belge. Il interroge la relation entre les dispositions légales et les pratiques institutionnelles relatives à la protection qui leur est offerte et la loi d’immigration. De cette dernière dépend leur droit au séjour. Si, dans la période de « dépendance administrative » entre conjoints, lors que la rupture de la vie conjugale est causée par des violen... Mehr ...
Verfasser: | |
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Dokumenttyp: | Artikel |
Erscheinungsdatum: | 2019 |
Verlag/Hrsg.: |
HAL CCSD
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Schlagwörter: | [SHS.SOCIO]Humanities and Social Sciences/Sociology / [SHS.DROIT]Humanities and Social Sciences/Law / [SHS]Humanities and Social Sciences |
Sprache: | Englisch |
Permalink: | https://search.fid-benelux.de/Record/base-28898759 |
Datenquelle: | BASE; Originalkatalog |
Powered By: | BASE |
Link(s) : | https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01875742 |
International audience ; Fondé sur une enquête ethnographique conduite dans la Région de Bruxelles-Capitale entre 2014 et 2016, l’article s’intéresse aux violences conjugales et intrafamiliales subies par des femmes non européennes mariées avec un Belge. Il interroge la relation entre les dispositions légales et les pratiques institutionnelles relatives à la protection qui leur est offerte et la loi d’immigration. De cette dernière dépend leur droit au séjour. Si, dans la période de « dépendance administrative » entre conjoints, lors que la rupture de la vie conjugale est causée par des violences avérées, la loi prévoit le maintien du titre de séjour, elle ne protège cependant pas toutes les femmes et impose des conditions difficiles à remplir. Les procédures et leurs temporalités, le manque de coordination entre acteurs étatiques et le différentiel de crédibilité entre la victime et l’auteur de violence s’ajoutent aux clauses légales discriminantes et affectent doublement ces femmes en détresse.