Living apart together ? La ville de Malines et l’Arsenal – Atelier central des Chemins de fer de l’État (1836-1914)1

Cette contribution évoque dans le cadre belge un cas à la fois exceptionnel et emblématique d’implantation ferroviaire de grande ampleur, l’Atelier central des Chemins de fer de l’État. En 1838, un édit royal entérinait le choix de faire par la loi de la ville secondaire de Maline, dans le nord du pays, la plaque tournante des chemins de fer belges, le point nodal du réseau ferroviaire où l’administration centrale s’implanterait et où l’atelier le plus important serait construit. L’article aborde dans un premier temps la construction et le développement de cet atelier central, l’Arsenal, dont... Mehr ...

Verfasser: Heesvelde, Paul Van
Dokumenttyp: Artikel
Erscheinungsdatum: 2015
Verlag/Hrsg.: Association pour l’histoire des chemins de fer
Schlagwörter: aménagement / atelier / Belgique / cheminot / histoire sociale / histoire urbaine / identité collective / Malines / ville / Belgium / belgium railwayman / city / collective identity / social history / town planning / urban history / workshop
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-28533651
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://rhcf.revues.org/1802

Cette contribution évoque dans le cadre belge un cas à la fois exceptionnel et emblématique d’implantation ferroviaire de grande ampleur, l’Atelier central des Chemins de fer de l’État. En 1838, un édit royal entérinait le choix de faire par la loi de la ville secondaire de Maline, dans le nord du pays, la plaque tournante des chemins de fer belges, le point nodal du réseau ferroviaire où l’administration centrale s’implanterait et où l’atelier le plus important serait construit. L’article aborde dans un premier temps la construction et le développement de cet atelier central, l’Arsenal, dont les dimensions exceptionnelles firent une véritable ville dans la ville pesant très rapidement sur l’emploi, l’urbanisation de la région et le tissu social et urbain de Malines. Ensuite, l’auteur porte son attention sur les rapports entre la cité et la population ouvrière spécifique des chemins de fer. Le marché du travail local fut naturellement bouleversé par l’activité développée par les chemins de fer. Mais il le fut également par les dispositions réglementaires établies dès 1838 (puis en 1841) pour encadrer l’exploitation du chemin de fer de l’État : sévères conditions d’admission et de travail, discipline mais aussi avantages sociaux et en nature pour l’importante population cheminote qui acquérait une forte cohésion et se distinguait de plus en plus des autres catégories ouvrières. En particulier, les cheminots se tenaient à l’écart des luttes et engagements ouvriers nationaux ou même régionaux. L’Arsenal ne s’ouvrirait ainsi que lentement aux idées socialistes, à partir des années 1900 et sans réel succès. Cela ne traduit pas une absence de tension au sein de l’Atelier mais signifie plutôt qu’il était devenu un bastion libéral jouissant d’un équilibre propre, cultivant sa différence à l’image de ses structures sociales et coopératives. ; This paper discusses an exceptional and emblematic large-scale railway implementation, the central workshop of the Belgian State Railways. In 1838, a Royal Edict confirmed the ...