International audience ; Au début et milieu de l’Holocène, le dépôt de tufs calcaires est assez courant dans les bassins sédimentaires d’Europe du nord-ouest, notamment dans le Bassin Parisien. En Belgique, plusieurs rivières tributaires à la Meuse sont connues pour leurs formations de tuf. Parmi celles-ci, le tuf formé sur les rives du ruisseau d’Annevoie-Rouillon surprend par son altitude, qui culmine entre 14 m et 30 m au dessus de la Meuse. Quelques études ont été réalisées sur ce site depuis les années 1960-1970 et estiment que son dépôt aurait débuté au Préboréal voire au Dryas récent et aurait perduré au moins jusqu’à l’Atlantique. Cela impliquerait ainsi une incision du cours d’eau très importante au cours de l’Holocène moyen à récent qui est encore inexpliquée. Les études les plus poussées du tuf d’Annevoie se sont concentrées sur son contenu palynologique, mais ne permettent pas de déterminer les mécanismes responsables de son dépôt puis de l’arrêt de la sédimentation tufacée. Une des possibilités serait un comblement de la vallée du Rouillon à l’amont d’un barrage de tuf ayant disparu, puis une incision de la vallée, cependant il y a très peu de traces de ce barrage en aval.Une nouvelle étude de terrain a mis à jour une nouvelle coupe stratigraphique, située dans la partie sommitale et aval du tuf afin d’étudier les dépôts les plus récents. Des âges C14 prélevés sur charbons à la base et au sommet de la séquence sont en cours de datation. Le prélèvement de 3 rails palynologiques laisse espérer pouvoir replacer cette coupe par rapport à celles étudiées précédemment à Annevoie dans les années 1960-1970. L’objet de ce poster est ainsi de présenter des premiers résultats paléoenvironnementaux et de discuter de la géométrie et position des dépôts dans le fond de vallée.Par la suite, les reconstructions paléoenvironnementales déduites de l’étude stratigraphique seront affinées à partir des 33 échantillons prélevés pour l’étude ...