La ville et la société civile. Partie 1. Les différents modèles de participation en Belgique

Revendiquer « une plus grande implication de la société civile dans les affaires de la cité » est une manière très courante de thématiser un crédo participatif qui tend à se diffuser de plus en plus dans l’espace public. Pourtant, à y regarder de plus près, si l’on prend les mots au sérieux, poser l’enjeu de la participation en ces termes, c’est déjà orienter d’une certaine manière la façon dont ladite participation doit s’envisager. En effet, cette formulation est susceptible de contenir des réponses, fût-ce de façon implicite ou très vague, aux deux questions fondamentales qui permettent de... Mehr ...

Verfasser: Paye, Olivier
Décroissance : Révolutionner nos modes de ville ?
Dokumenttyp: conferenceObject
Erscheinungsdatum: 2007
Verlag/Hrsg.: ARAU asbl
Schlagwörter: gouvernance / participation politique / 4134 / 4148 / 4410
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-28511826
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://hdl.handle.net/2078.3/151223

Revendiquer « une plus grande implication de la société civile dans les affaires de la cité » est une manière très courante de thématiser un crédo participatif qui tend à se diffuser de plus en plus dans l’espace public. Pourtant, à y regarder de plus près, si l’on prend les mots au sérieux, poser l’enjeu de la participation en ces termes, c’est déjà orienter d’une certaine manière la façon dont ladite participation doit s’envisager. En effet, cette formulation est susceptible de contenir des réponses, fût-ce de façon implicite ou très vague, aux deux questions fondamentales qui permettent de définir concrètement la participation : Qui est appelé à participer ? En quoi consiste cette participation ? Cette contribution se donne un double objet : montrer d’une part, que la notion même de « société civile » est à portée variable, selon ses usages et ses utilisateurs, et d’autre part, que tous les grands modèles de participation que la Belgique a connu historiquement (essentiellement, la participation politique classique, la participation pilarisée et la participation néo-corporatiste) constituent autant de réponses relativement différentes aux deux questions que l'on vient de poser. De plus, ces différents modèles participatifs se sont construits sans faire de référence centrale à la notion de société civile, ce qui est également le cas du dernier modèle en date qui a été proposé, issu des théories de la (bonne) gouvernance, lequel tend à se propager rapidement en ce moment dans de nombreuses sphères politiques.