Quelques constats concernant le devenir du "religieux" permirent de délimiter la problématique de cette recherche. La lecture des données quantitatives disponibles en Belgique atteste de la progression d'un processus de sécularisation qui entraîne un repli significatif des orthodoxies religieuses en matière de croyances et de pratiques. Parallèlement, les résultats de l'Enquête sur la Mort réalisée en Wallonie et parmi les groupes francophones de Bruxelles entre 1997 et 1999 permettent d'observer l'expansion de certaines conceptions qui semblent se démarquer de ces orthodoxies. C'est le cas, notamment, des croyances de type cyclique. Par ailleurs, les évolutions évoquées s'accusent davantage parmi la population jeune. Face à de telles évidences, quelques questions s'imposaient… D'abord, comment les secteurs jeunes de la population wallonne et francophone de Bruxelles construisent-ils le sens de leur existence, notamment en matière d'après-mort, face aux générations antérieures ? Les conceptions en vogue dans un tel contexte, revêtent-elles la même signification tout au long de la structure sociale ? Combien de "religieux" y a-t-il dans des productions symboliques – celles des nouvelles générations wallonnes et francophones bruxelloises - qui la plupart des fois échappent aux pouvoir régulateur des églises? Voilà quelques questions importantes devant lesquelles l'analyste tenta de progresser moyennant le recours à des méthodologies qualitatives. Elles situent la problématique de cette thèse dans le domaine d'une sociologie du changement culturel – ou des transformations symboliques - et de la religion. ; (SOC 3) -- UCL, 2010