Estoit moult belle et poissant: artillerie, artisans et pouvoir princier dans les pays bourguignons, v. 1450-1493 ; Estoit moult belle et poissant: Ordnance, Craftsmen and Princely Power in the Burgundian Netherlands, 1450-1493

Consacrée à l’organisation de l’artillerie des ducs de Bourgogne, cette thèse met en perspective la modernisation du matériel et la professionnalisation du personnel de l’arme au cours de la seconde moitié du XVe siècle. Les transformations fondamentales auxquelles l’artillerie est alors sujette, définissant largement son utilisation pour les trois siècles à venir, semblent tributaires de décisions politiques autant sinon plus que d’évolutions techniques que le pouvoir princier devait stimuler. En une première partie sont analysés les modes de décision, de financement et de contrôle d’une arme... Mehr ...

Verfasser: Depreter, Michaël
Dokumenttyp: doctoralThesis
Erscheinungsdatum: 2014
Verlag/Hrsg.: Universite Libre de Bruxelles
Schlagwörter: Histoire / Sciences humaines / Artillery -- History -- France -- Burgundy / Artillerie -- Histoire -- France -- Bourgogne / Burgundy (France) -- History -- 15th century / Burgundy (France) -- Civilization / Burgundy (France) -- Kings and rulers / Bourgogne (France) -- Histoire -- 15e siècle / Bourgogne (France) -- Civilisation / Bourgogne (France) -- Rois et souverains / Etat moderne/Artillery / Burgundian Netherlands / Power relationships / Military Revolution / Révolution Militaire / State Development / Artillerie / relations de pouvoir / Pays-Bas bourguignons
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-27604228
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://hdl.handle.net/2013/ULB-DIPOT:oai:dipot.ulb.ac.be:2013/209260

Consacrée à l’organisation de l’artillerie des ducs de Bourgogne, cette thèse met en perspective la modernisation du matériel et la professionnalisation du personnel de l’arme au cours de la seconde moitié du XVe siècle. Les transformations fondamentales auxquelles l’artillerie est alors sujette, définissant largement son utilisation pour les trois siècles à venir, semblent tributaires de décisions politiques autant sinon plus que d’évolutions techniques que le pouvoir princier devait stimuler. En une première partie sont analysés les modes de décision, de financement et de contrôle d’une arme en plein essor. L’implication personnelle des ducs, Charles le Hardi/Téméraire en tête, est patente. Mais, le développement d’une administration particulière s’impose. La spécialisation de ce personnel est révélée par l’analyse prosopographique. L’artillerie acquiert alors une certaine autonomie au niveau de la gestion des stocks matériels et des ressources financières et humaines. La seconde partie est consacrée au matériel. Les politiques d’acquisition des armes à feu, des munitions et du matériel auxiliaire (affûts, manteaux, outillage divers) témoignent d’une prise en main progressive de la production :on assiste à l’émergence, encore timide certes, d’une première « industrie d’État ». Quittant le château ducal, le parc d’artillerie des princes bourguignons rejoint des lieux plus adaptés à son stockage, à son entretien, voire à sa fabrication :c’est la naissance de l’arsenal moderne – un des premiers à l’échelle de l’Europe occidentale. Il est alors possible, pour les gestionnaires comme pour l’historien, d’évaluer la puissance de frappe des ducs. Celle-ci est tributaire de deux facteurs :le nombre de bouches à feu, d’une part, la standardisation des calibres, influençant les cadences de tir, de l’autre. Tant au niveau quantitatif que qualitatif, l’état-major bourguignon mène de réels efforts qui doivent permettre à l’artillerie ducale d’éluder les inconvénients politiques et militaires d’un emprunt aux communes et aux ...