Euthanasie pour souffrance psychique : « schizophrénie » de la psychiatrie belge ?

Introduction : depuis 2002, la Belgique dépénalise l’acte euthanasique en cas de « souffrance psychique, insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable ». Certains patients atteints de troubles psychiatriques ont pu accéder à l’euthanasie dans ces conditions fixées par la loi et hors contexte de fin vie. Cette possibilité divise les psychiatres en Belgique comme en France. Objectif : l’objectif de ce travail est d’étudier les conséquences d’une demande d’euthanasie par un patient atteint de trouble psychiatrique sur la rela... Mehr ...

Verfasser: Le Glaz, Aziliz
Dokumenttyp: masterThesis
Erscheinungsdatum: 2019
Verlag/Hrsg.: HAL CCSD
Schlagwörter: Vulnérabilité (psychologie) / Psychiatrie / Souffrance psychique / Relations médecin-patient / Euthanasie -- Dépénalisation -- Belgique / [SDV.ETH]Life Sciences [q-bio]/Ethics
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-27338953
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02352272

Introduction : depuis 2002, la Belgique dépénalise l’acte euthanasique en cas de « souffrance psychique, insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable ». Certains patients atteints de troubles psychiatriques ont pu accéder à l’euthanasie dans ces conditions fixées par la loi et hors contexte de fin vie. Cette possibilité divise les psychiatres en Belgique comme en France. Objectif : l’objectif de ce travail est d’étudier les conséquences d’une demande d’euthanasie par un patient atteint de trouble psychiatrique sur la relation avec son thérapeute. Méthode : cette étude s’appuie sur des textes de références concernant l’histoire de la relation médecin-malade en psychiatrie. Puis, concernant le contexte particulier d’euthanasie pour souffrance psychique, sur des témoignages de patients et de médecins concernés et des textes de loi. Enfin, les notions de souffrance psychique et de vulnérabilité sont étudiées selon un éclairage sociologique et psychologique. Résultats : à l’origine, la relation médecin-malade en psychiatrie est asymétrique avec un modèle paternaliste prédominant et se définit comme thérapeutique en elle-même. Le mouvement global d’autonomisation du patient a, entre autres, permis l’éclosion de multiples modèles de relation médecin-malade dans lesquels la parole du patient acquière de l’importance. La souffrance psychique est une notion plurielle que la société souhaite reconnaître et soulager. La mise en pratique de la loi pour l’euthanasie des personnes atteintes de souffrance psychique, de par le sens de l’acte, peut prendre la forme d’un suicide assisté. De plus, l’organisation autour de cette demande engendre un court-circuit de la relation médecin-malade. Par cette mort socialement acceptée, le patient quitte son statut de personne vulnérable. Le psychiatre lui, oscille entre éthique de conviction et éthique de responsabilité. Le décès de son patient est une rupture de la relation qui les unit, et vient marquer la ...