En Belgique, quatre sources de données quantitatives permettent d’aborder la question des violences conjugales sur l’ensemble du territoire belge (certaines données plus parcellaires émanant notamment d’associations permettent de traiter des situations géographiquement plus circonscrites mais elles ne seront pas abordées ici) : les sources policières, les sources des parquets et tribunaux, les statistiques médicales (sources hospitalières) et les bulletins de décès. Cette dernière source permet d’analyser le phénomène par « le petit bout de la lorgnette » au travers des cas extrêmes, ceux qui ont débouché sur une issue fatale. Dans une première phase, nous ferons le point sur cette source, ses limites et ses apports. Ensuite, en couplant ces bulletins avec une base de données combinant recensement et registre national, nous analyserons le profil des victimes. Cette communication s’inscrit dans le cadre d’un projet plus large mené actuellement en Belgique et dont l’objectif principal est d'étudier les violences entre conjoints selon une double approche : débattre de l'impact du phénomène et des processus complexes qui en résultent et aussi le considérer sous l'angle des politiques publiques développées dans ce domaine. Ce projet comprend un volet quantitatif qui vise à analyser le phénomène dans une approche quantitative mais également d’étudier le profil sociodémographique des personnes concernées.