Gestion des âges dans les entreprises en Belgique : la difficile construction d’alternatives au départ anticipé

Dans le paysage européen, la Belgique fait figure de mauvais élève en matière de participation des salariés âgés au marché du travail. Après plusieurs décennies de gestion des restructurations par des dispositifs de prépension, le pays est encore très marqué par une culture du retrait anticipé du marché du travail. Une nouvelle convention collective (CCT 104), entrée en vigueur en 2013, oblige les entreprises à mettre en œuvre des plans pour les salariés âgés de 45 ans et plus. Quatre ans plus tard, cet article propose une première contribution à l’évaluation de ce disp... Mehr ...

Verfasser: Vendramin, Patricia
Dokumenttyp: Artikel
Erscheinungsdatum: 2017
Verlag/Hrsg.: La Documentation française
Schlagwörter: Gestion des âges / Conditions de travail / Politiques d'emploi / Genre
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-27333985
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://hdl.handle.net/2078.1/204120

Dans le paysage européen, la Belgique fait figure de mauvais élève en matière de participation des salariés âgés au marché du travail. Après plusieurs décennies de gestion des restructurations par des dispositifs de prépension, le pays est encore très marqué par une culture du retrait anticipé du marché du travail. Une nouvelle convention collective (CCT 104), entrée en vigueur en 2013, oblige les entreprises à mettre en œuvre des plans pour les salariés âgés de 45 ans et plus. Quatre ans plus tard, cet article propose une première contribution à l’évaluation de ce dispositif. Il s’appuie sur une enquête quantitative auprès des employeurs et sept études de cas d’entreprises. Les premiers résultats révèlent que l’élaboration de ces plans s’inscrit dans des processus consensuels, mais, en même temps, très formels, peu innovants et surtout très éloignés d’une prise en considération de la dimension du genre. Le lien s’établit d’emblée avec le bien-être au travail, mais en limitant celui-ci à la pénibilité physique. Le scénario qui s’impose comme principal horizon est celui de la réduction du temps de travail. À l’actif de cette convention, on note la conscience progressive d’un collectif « travailleurs âgés » et la légitimation de l’expression de difficultés et d’attentes liées à ce groupe d’âge. On relève également un lent travail d’apprentissage et de sensibilisation, malgré un sentiment d’impuissance partagé par les acteurs.