Pour une Belgique à 4 + 1

Les responsables de la Communauté germanophone aspirent à un autre statut, celui d’une région dans une Belgique qui serait « reformatée » autour de quatre entités territoriales : la Flandre, la Wallonie, Bruxelles et l'entité germanophone. Nous sommes convaincus que ce scénario se heurte à des objections dont les plus importantes ne concernent pas la Communauté germanophone, mais les relations entre la Communauté française, la Région wallonne, la Commission Communautaire française, la Région de Bruxelles-Capitale et la Communauté flamande. Nous sommes certains que la Communaut... Mehr ...

Verfasser: Dumont, Hugues
El Berhoumi, Mathias
Dokumenttyp: bookPart
Erscheinungsdatum: 2017
Verlag/Hrsg.: Schriftenreihe der Deutschsprachigen Gemeinschaft
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-27333887
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://hdl.handle.net/2078/183552

Les responsables de la Communauté germanophone aspirent à un autre statut, celui d’une région dans une Belgique qui serait « reformatée » autour de quatre entités territoriales : la Flandre, la Wallonie, Bruxelles et l'entité germanophone. Nous sommes convaincus que ce scénario se heurte à des objections dont les plus importantes ne concernent pas la Communauté germanophone, mais les relations entre la Communauté française, la Région wallonne, la Commission Communautaire française, la Région de Bruxelles-Capitale et la Communauté flamande. Nous sommes certains que la Communauté germanophone n’a quelques chances d’obtenir un jour le statut régional qu’elle revendique qu’à partir du moment où la dualité communautaro-régionale qui intéresse les autres collectivités que l’on vient de mentionner sera largement réaménagée. Pour les raisons que l’on va développer, nous ne voyons pas ni la praticabilité ni l’opportunité d’une suppression pure et simple des Communautés française et flamande. Le rêve d’une Belgique à 4, sans plus, que la Communauté germanophone est tentée de faire ne tient pas la route. En revanche, le maintien des Communautés flamande et française recentrées autour des seules matières authentiquement culturelles et éducatives est plaidable, comme nous allons le montrer, avec des arguments recevables pour chacune d’elles, de sorte qu’une architecture à 4 + 1 serait à la fois possible et souhaitable. Dans ce contexte-là , l’acquisition du statut régional par la Communauté germanophone devient résolument envisageable. Dans cette perspective, la conviction que nous défendrons ici est la suivante : les francophones gagneraient à saisir l’opportunité d’une probable septième réforme de l'État pour régler le sort de leurs institutions. Dans cette perspective, il est impératif de réfléchir d’ores et déjà au projet francophone. Cette réflexion doit tenir compte des avancées de la sixième réforme de l’État en faveur de la ...