Les fonds de cartes historiques : un exemple de circulation d’idées entre l’Allemagne, la Belgique, la France et les Pays-Bas autour de 1900

L’essor des sciences historiques dans le dernier tiers du XIXe siècle a marqué son alliance avec d’autres sciences comme la toponymie et la géographique et a donné naissance à la cartographie historique. Il s’agissait non seulement d’étudier les implantations des différents peuples en Europe occidentale et centrale, mais encore de suivre sur le long terme l’histoire des rapports entre villes et campagnes de même que celle des principautés médiévales et des frontières politiques entre États. En outre, l’établissement de cartes permettait de consigner des renseignements... Mehr ...

Verfasser: Warland, Geneviève
Neuvième Congrès de l’Association des Cercles francophones d’Histoire et d’Archéologie de Belgique/LVIe Congrès de la Fédération des Cercles d’Archéologie et d’Histoire de Belgique
Dokumenttyp: bookPart
Erscheinungsdatum: 2017
Verlag/Hrsg.: Institut archéologique liégeois
Schlagwörter: cartes historiques / Allemagne / Belgique / France / historiographie
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-27333618
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://hdl.handle.net/2078/121942

L’essor des sciences historiques dans le dernier tiers du XIXe siècle a marqué son alliance avec d’autres sciences comme la toponymie et la géographique et a donné naissance à la cartographie historique. Il s’agissait non seulement d’étudier les implantations des différents peuples en Europe occidentale et centrale, mais encore de suivre sur le long terme l’histoire des rapports entre villes et campagnes de même que celle des principautés médiévales et des frontières politiques entre États. En outre, l’établissement de cartes permettait de consigner des renseignements d’ordre démographique (densité et répartition) et culturel (dialectes, écoles, etc.). Retracer l’histoire de la conception de telles cartes exige d’abord de se tourner vers la base appelée « fond de carte » (Grundkarte) qui leur a servi de canevas. La discussion, suscitée par leur mise en œuvre, reflète la circulation des idées dans les années 1890-1914 entre les historiens allemands, initiateurs du projet (Thudhicum, Lamprecht, Kötzschke, Ermisch), et leurs homologues dans le Reich, mais aussi dans les pays voisins (Pirenne pour la Belgique, Blok et Hoefer pour les Pays-Bas, Monod et le géographe Gallois pour la France, Ritter pour l’Autriche).