Les ateliers du Matériel : pivots de la diffusion de l’organisation rationnelle au sein de la Société nationale des chemins de fer belges, 1910-1940

En regard des pratiques observables dans l’industrie belge de l’entre-deux-guerres, la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) apparaît comme une entreprise parmi les plus engagées dans l’adoption des méthodes d’organisation rationnelle du travail. Les ateliers du Matériel des Chemins de fer de l’État belge, puis de la SNCB, ont été à la fois le point d’entrée des méthodes d’organisation rationnelle du travail et, après l’étape concluante de l’expérimentation, le point de diffusion de ces méthodes vers d’autres services de la société, mais aussi vers les constructeurs belges de maté... Mehr ...

Verfasser: Geerkens, Éric
Dokumenttyp: Artikel
Erscheinungsdatum: 2015
Verlag/Hrsg.: Association pour l’histoire des chemins de fer
Schlagwörter: atelier / Belgique / entre-deux-guerres / histoire sociale / innovation / organisation du travail / rationalisation du travail / Belgium / interwar period / organization of labor / social history / work rationalisation / workshop
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-27328768
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://journals.openedition.org/rhcf/1765

En regard des pratiques observables dans l’industrie belge de l’entre-deux-guerres, la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) apparaît comme une entreprise parmi les plus engagées dans l’adoption des méthodes d’organisation rationnelle du travail. Les ateliers du Matériel des Chemins de fer de l’État belge, puis de la SNCB, ont été à la fois le point d’entrée des méthodes d’organisation rationnelle du travail et, après l’étape concluante de l’expérimentation, le point de diffusion de ces méthodes vers d’autres services de la société, mais aussi vers les constructeurs belges de matériel roulant. Pour comprendre ce processus, l’article s’attache d’abord à décrire les transformations de l’organisation du travail dans les ateliers de réparation et d’entretien du matériel roulant des Chemins de fer de l’État belge, puis de la SNCB, entre 1910 et 1940 environ. Ensuite, l’auteur retrace le chemin de leur diffusion, au sein même du service du Matériel, puis vers d’autres activités ferroviaires. Enfin, l’intervention de la SNCB dans l’organisation des fabrications de ses fournisseurs de matériel roulant ne peut se comprendre dans les seuls termes de la diffusion du progrès technico-organisationnel ; son étude renvoie à la constitution de la société, à la composition de son conseil d’administration et aux rapports entre secteurs public et privé. En conclusion, l’auteur insiste sur le problème de la centralisation extrême qui accompagna l’organisation rationnelle du travail, centralisation du travail des cadres perçue par certains acteurs dès les années 1940 comme à la fois nécessaire à la réussite éclatante du système mais porteuse d’inconvénients (mauvaise coordination horizontale, déresponsabilisation des agents) qui firent, plus tard, l’objet d’une contestation par le monde ouvrier. ; Next to observable practices in the Belgian industry of the inter-war period, the Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) appears as a company among the most engaged in the adoption of rational organization of work ...