Un petit tableau d’Émile Prangey représentant un cavalier arabe au repos devant un abreuvoir est pour nous l’occasion d’évoquer la carrière de cet artiste méconnu, peintre namurois du XIXe siècle amateur de scènes de batailles mais aussi de tableaux orientalistes s’inscrivant dans un courant parfois qualifié d’« arabomanie équestre ». Nous nous interrogerons aussi sur la présence de pyramides esquissées à l’arrière-plan du personnage, incongrues dans une scène figurant un cavalier maghrébin. A small painting by Émile Prangey, depicting an Arab rider resting in front of a drinking trough, is a starting point to evoke the career of this little known Belgian painter of the 19th century, born in Namur. Prangey was an amateur of battle scenes but also an Orientalist painter, paying his tribute to an artistic style known as «equestrian arabomania». We further question the presence of pyramids sketched in the background, whose presence seems odd in a scene depicting a Maghreb rider.