Par rapport au début des années 1990, l'état de conservation des poissons de Wallonie s'est dans l'ensemble légèrement amélioré grâce à la mise en place par la Région wallonne d'actions selon trois axes principaux : i) une amélioration de la qualité des eaux sous la forme de construction de stations d'épuration (avec des effets positifs spectaculaires dans le sous-bassin de la Vesdre et dans divers cours d'eau du bassin de l'Escaut) et de l'arrêt d'activités très polluantes; ii) la réalisation de repeuplements de restauration et d'entretien au moyen d'espèces vulnérables comme l'ombre commun, le barbeau fluviatile et le saumon atlantique en cours de réintroduction et iii) la construction d'échelles à poissons pour rétablir la libre circulation des poissons migrateurs et spécialement du saumon atlantique dans le cadre du projet 'Meuse Saumon 2000' lancé en 1987. En dépit de nombreuses évolutions positives de la démographie des poissons en Wallonie, il subsiste des difficultés sérieuses dans plusieurs cours d'eau du bassin de l'Escaut et de la Meuse et pour une espèce amphihaline catadrome comme l'anguille européenne aux stades juvénile (civelles et anguilles jaunes) et adultes (anguilles argentées). Une analyse détaillée du cas des poissons est présentée dans le Dossier scientifique complémentaire de 306 pages repris sous la référence Philippart (2007).