Sentence analysis in the Indian philosophy of ritual (Mîmâmsâ)
peer reviewed ; La pratique du rituel védique est l’objet des 2.745 règles (sūtra) compilées par Jaimini et de leur énorme commentaire par Śabara (200-500 de n. è.). En principe tout sacrifice védique vise le ciel même si celui-ci n’est pas mentionné explicitement. L’énoncé le plus connu à cet égard est svargakāmo yajeta « que celui qui désire le ciel sacrifie ». Ces 2 mots sanskrits contiennent en réalité 4 éléments dont discutent les ritualistes : le ciel (svarga), celui qui le désire (kāma), la racine YAJ « sacrifier » et sa désinence d’optatif qui indique l’obligation. -Première aporie jam... Mehr ...
Verfasser: | |
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Dokumenttyp: | book part |
Erscheinungsdatum: | 2001 |
Verlag/Hrsg.: |
Peter Lang
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Schlagwörter: | svargakamoh yajeta / Sabara / mîmâmsâ / ciel / sacrifice / bhâvanâ / injonction et désir / vâkyabheda / bonheur absolu / Arts & humanities / Classical & oriental studies / Arts & sciences humaines / Etudes classiques & orientales |
Sprache: | Englisch |
Permalink: | https://search.fid-benelux.de/Record/base-27256137 |
Datenquelle: | BASE; Originalkatalog |
Powered By: | BASE |
Link(s) : | https://orbi.uliege.be/handle/2268/186674 |
peer reviewed ; La pratique du rituel védique est l’objet des 2.745 règles (sūtra) compilées par Jaimini et de leur énorme commentaire par Śabara (200-500 de n. è.). En principe tout sacrifice védique vise le ciel même si celui-ci n’est pas mentionné explicitement. L’énoncé le plus connu à cet égard est svargakāmo yajeta « que celui qui désire le ciel sacrifie ». Ces 2 mots sanskrits contiennent en réalité 4 éléments dont discutent les ritualistes : le ciel (svarga), celui qui le désire (kāma), la racine YAJ « sacrifier » et sa désinence d’optatif qui indique l’obligation. -Première aporie jamais clairement posée ni résolue : pourquoi décréter une obligation pour celui qui a un désir ? Sacrifie-t-on parce qu’on y est obligé ou parce qu’on veut satisfaire tel ou tel désir (enfants, richesse, gloire, ciel) ? L’obligation est-elle là pour pousser l’homme « désirant » à entamer une tâche qui est lourde non seulement pour les officiants, mais aussi pour l’homme qui les paie pour ce faire ? -Deuxième aporie plutôt d’ordre grammatical : dans la forme yajeta, le plus important est-il le verbe YAJ ou sa désinence °eta qui contient cette bhāvanā, cette « productivité rituelle » qui découle de l’injonction et qui est d’autant plus efficace qu’elle se joint intimement à son radical verbal. -L’interdiction du vākyabheda ou « rupture de phrase ». Nos ritualistes n’admettent pas qu’une même phrase prescrive à la fois le rite et sa procédure. Aucune phrase ne peut faire les deux choses à la fois sous peine de « se rompre ». Nous avons ici une formulation prélogique du principe de contradiction. -Quelle est la nature du ciel ? Est-ce la satisfaction de ces aspirations ordinaires vers la nourriture, ou le sexe ou au contraire, le mot svarga dénote-t-il le bonheur absolu ? C’est en choisissant le second parti qu’on donne son sens à l’entreprise rituelle et qu’on a le courage de s’y engager.