editorial reviewed ; L'exposé en question s'appuie sur l’analyse des plans stratégiques de développement territorial des régions voisines à la Wallonie réalisée dans le cadre des travaux de la CPDT. Celle-ci a mis en évidence diverses intentions pertinentes face aux enjeux énergétiques et climatiques. Quatre grands thèmes ayant des liens étroits avec ces deux défis sont traités dans certains, voire tous les plans stratégiques des régions frontalières : - la prise en compte de l’énergie dans le secteur industriel préexistant et le développement de la recherche et de l’innovation technologique dans le secteur de l’énergie et dans celui lié aux débouchés de la biomasse via la mise en réseau des divers acteurs de cette innovation présents sur le territoire (cf. le pôle de compétitivité Industrie et agro-ressources en Champagne-Ardenne et en Picardie) ; - la production d’énergie renouvelable (sous forme d’électricité et/ou de chaleur) ; - l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments ; - la limitation de l’usage des transports routiers (de personnes et de marchandises) via notamment une politique d’aménagement du territoire coordonnée avec l’offre en alternatives à la voiture. C’est surtout au niveau d’une meilleure coordination entre l’urbanisation et l’offre en alternatives à la voiture que ces documents s’avèrent instructifs. Or, le secteur des transports est partout, y compris en Région wallonne, celui qui connait la plus forte croissance de ses émissions de GES. Par ailleurs, pour une large partie, cette croissance découle directement de la façon dont l’urbanisation évolue (séparation des fonctions, dispersion dans l’espace, faible densité, déconnection des nouveaux logements et des nouvelles implantations économiques vis-à-vis des nœuds des transports en commun.). Pour remédier à une telle évolution, une évolution profonde doit être progressivement être implémentée au niveau de la politique d’aménagement du territoire afin de mettre en pratique au jour le jour un mode d’urbanisation plus en phase ...