Speculum humanae salvationis : Prototypographie néerlandaise

In-folio ; Relatant l’histoire de la Chute et de la Rédemption, le Speculum humanæ salvationis fut rédigé au début du XIV e siècle par un dominicain, probablement à Strasbourg, et connut une très large diffusion. Le texte juxtapose chaque fait de l’histoire évangélique à trois événements extraits surtout de l’ Ancien Testament , mais aussi d’autres sources, et qui en seraient les préfigurations. La triple tentation du Christ, illustrée par le diable qui l’invite à transformer des pierres en pains, par le temple dans le fond et la montagne à droite (Matthieu IV, 1-10), aurait ainsi été annoncée... Mehr ...

Dokumenttyp: still image
Erscheinungsdatum: 1473
Schlagwörter: livre / papier / Le livre et l'écrit
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-27177366
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://ark.bnf.fr/ark:/12148/mm121201045c

In-folio ; Relatant l’histoire de la Chute et de la Rédemption, le Speculum humanæ salvationis fut rédigé au début du XIV e siècle par un dominicain, probablement à Strasbourg, et connut une très large diffusion. Le texte juxtapose chaque fait de l’histoire évangélique à trois événements extraits surtout de l’ Ancien Testament , mais aussi d’autres sources, et qui en seraient les préfigurations. La triple tentation du Christ, illustrée par le diable qui l’invite à transformer des pierres en pains, par le temple dans le fond et la montagne à droite (Matthieu IV, 1-10), aurait ainsi été annoncée par trois scènes de l’ Ancien Testament . La première représente Daniel qui détruit l’idole Bel (jouant ici de la flûte au lieu de ronger un os) et étouffe le serpent (devenu dragon) en lui faisant ingurgiter un mélange de poix, de graisse et de crin (Daniel XIV, 22-27); les deux autres montrent David renversant Goliath d’un coup de fronde et tuant l’ours et le lion qui s’étaient emparés d’une des brebis de son père (I Samuel XVII, 48-50 et 34-36). Dans quatre éditions du Speculum imprimées entre 1466 et 1479 aux Pays-Bas par un atelier anonyme – dont deux sont en latin et deux en néerlandais –, les bois furent tirés à l’encre brune comme dans les livres xylographiques et le texte typographique à l’encre d’imprimerie. L’impression s’effectua donc en deux temps et les feuillets ne furent imprimés que d’un côté. Dans la deuxième édition latine ici exposée, le texte d’une vingtaine de feuillets fut en outre imprimé à l’encre brune à partir de bois copiés fidèlement sur la première édition. Attribuées alors à Laurent Coster de Harlem, que certains ont cru le véritable inventeur de l’imprimerie, les éditions typo-xylographiques du Speculum étaient recherchées dès le XVII e siècle. L’exemplaire exposé appartint à Jean Ballesdens († 1675), membre de l’Académie française. Après la mort de celui-ci, la majorité de ses livres furent vendus par paquets de dix à trente volumes. Tel fut aussi le sort du Speculum , dont les libraires ...