Driving Forces in the Development of Agricultural Education in Belgium at the End of the XIXth Century

Le développement remarquable de l’enseignement agricole pour garçons en Belgique à la fin du XIXe siècle peut s’expliquer par les excellentes solutions que cet enseignement offrait aux besoins de plusieurs secteurs sociaux l’industrie, le commerce, les agriculteurs. Cependant, cet enseignement ne répondait guère aux besoins des petits agriculteurs. L’enseignement agricole était largement responsable de la propagation de l’emploi des engrais chimiques. Cet emploi augmentait de jour en jour, de sorte que, au début du XXe siècle, la Belgique se rangeait parmi les plus grands consommateurs d’engra... Mehr ...

Verfasser: Vanpaemel, Johan
Dokumenttyp: bookPart
Erscheinungsdatum: 2021
Verlag/Hrsg.: Éditions de la Sorbonne
Schlagwörter: éducation / politique / État / industrialisation / politique éducative / scolarité / communauté éducative / loi scolaire / Education / History / HIS000000 / HB
Sprache: Englisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-26983107
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://books.openedition.org/psorbonne/82392

Le développement remarquable de l’enseignement agricole pour garçons en Belgique à la fin du XIXe siècle peut s’expliquer par les excellentes solutions que cet enseignement offrait aux besoins de plusieurs secteurs sociaux l’industrie, le commerce, les agriculteurs. Cependant, cet enseignement ne répondait guère aux besoins des petits agriculteurs. L’enseignement agricole était largement responsable de la propagation de l’emploi des engrais chimiques. Cet emploi augmentait de jour en jour, de sorte que, au début du XXe siècle, la Belgique se rangeait parmi les plus grands consommateurs d’engrais chimiques au monde. Une telle situation n’était point pour déplaire aux producteurs d’engrais, c’est-à-dire à l’industrie chimique du pays. C’est la raison pour laquelle cette industrie jouait un rôle très actif dans l’organisation de l’enseignement agricole, par exemple en déterminant, en quelque sorte, le contenu de cet enseignement. De toute évidence, les rendements agricoles augmentaient également. Cependant, les bénéfices de ces rendements accrus n’allaient pas aux cultivateurs eux-mêmes. La production agricole croissante faisait baisser les prix des produits agricoles. Ce régime était favorable aux consommateurs et, en même temps, à toute l’industrie belge puisque le niveau peu élevé des salaires en Belgique pouvait être justifié par le bas prix des produits alimentaires. A défaut d’une loi limitant les fermages, les propriétaires fonciers pouvaient faire monter les baux à ferme proportionnellement aux rendements accrus de la terre. En Belgique, la plupart des cultivateurs étant des fermiers, l’emploi des engrais chimiques ne procurait donc pas de bénéfice net aux agriculteurs. De cette manière, ceux-ci étaient de plus en plus forcés de faire appel aux engrais industriels. Cette tendance favorisait évidemment les propriétaires, qui relevaient de nouveau les fermages, de même que les producteurs d’engrais. Les hommes politiques attiraient avec fierté l’attention sur leurs efforts en faveur des agriculteurs, ...