La défense sociale pour les aliénés délinquants en Belgique : le soin comme légitimation d’un dispositif de contrôle ?

La Belgique connait depuis 1930 un régime légal spécifique de prise en charge des “aliénés délinquantsâ€. Fruit d’un compromis entre partisans de l’école néo-classique et promoteurs de la criminologie positiviste, la loi de défense sociale de 1930 vient compléter le Code pénal belge de 1867 et organise, à ses marges, un régime d’internement à durée indéterminée pour ces « anormaux » qui comptent parmi les figures de la dangerosité à l’époque. L’article se propose de revenir sur les origines de cette loi, son contenu et ses évolutions (y compris toutes récentes)... Mehr ...

Verfasser: Cartuyvels, Yves
Cliquennois, Gaëtan
Dokumenttyp: Artikel
Erscheinungsdatum: 2015
Verlag/Hrsg.: Champ pénal
Sprache: unknown
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-26950363
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : http://hdl.handle.net/2078.3/173301

La Belgique connait depuis 1930 un régime légal spécifique de prise en charge des “aliénés délinquantsâ€. Fruit d’un compromis entre partisans de l’école néo-classique et promoteurs de la criminologie positiviste, la loi de défense sociale de 1930 vient compléter le Code pénal belge de 1867 et organise, à ses marges, un régime d’internement à durée indéterminée pour ces « anormaux » qui comptent parmi les figures de la dangerosité à l’époque. L’article se propose de revenir sur les origines de cette loi, son contenu et ses évolutions (y compris toutes récentes), dans une perspective de la longue durée. Cette approche permet de souligner les continuités et discontinuités dans le traitement pénal de la folie criminelle et de la dangerosité qui lui est associée sur environ un siècle. Elle est en outre complétée par la présentation de résultats de recherches empiriques récentes consacrées à quelles issues clés du régime de défense sociale depuis ces débuts : le régime de prise en charge des aliénés délinquants, entre soin et sécurité; la question de l’évaluation de la dangerosité ou le problème de l’expertise; la trajectoire des internés délinquants et leur régime de libération, dominés de manière croissante par un paradigme de réduction des risques.