Après une période de vide juridique, la gestation pour autrui est portée à l'agenda politique de la législature 2010-2014. Elle illustre la difficulté autant que la capacité des mandataires belges à prendre position dans les débats de notre société contemporaine. Elle repose à la fois sur des positions clivées et une dynamique de compromis. Reposant sur un angle d'analyse politologique, notre chapitre est structuré en trois parties: contextualisation de la régulation publique de la GPA par rapport au secteur biomédical, présentation des principaux acteurs et de leur positionnement, explication de la régulation à partir d'une logique de décision ambivalente reposant sur clivages et compromis. La méthode mobilise principalement une analyse documentaire, des entretiens semi-dirigés et des analyses de médiatisation des enjeux.