Gestion des déchets nucléaires en France et en Belgique: Quelle place pour la critique ?

Depuis les années 1970, avec la multiplication des controverses scientifiques (Callon, Lascoumes et Barthe 2001), souvent liées à des mouvements pacifistes en environnementalistes ; nous assistons à la naissance d’un flux d’incertitude et de critique politico-sociale, dirigée principalement vers le monde scientifique, sa production et ses hésitations. Il est malaisé de prévoir si cela mènera à une réelle désolidarisation des notions de science, technologie et progrès, mais il reste à supposer que cette critique permettra une gestion plus réflexive des effets majeurs du développement scientifiq... Mehr ...

Verfasser: Parotte, Céline
Dokumenttyp: conference paper not in proceedings
Erscheinungsdatum: 2015
Schlagwörter: nuclear waste management / Belgium and France / decision-making process / invited critics / Law / criminology & political science / Political science / public administration & international relations / Droit / criminologie & sciences politiques / Sciences politiques / administration publique & relations internationales
Sprache: Französisch
Permalink: https://search.fid-benelux.de/Record/base-26942475
Datenquelle: BASE; Originalkatalog
Powered By: BASE
Link(s) : https://orbi.uliege.be/handle/2268/181939

Depuis les années 1970, avec la multiplication des controverses scientifiques (Callon, Lascoumes et Barthe 2001), souvent liées à des mouvements pacifistes en environnementalistes ; nous assistons à la naissance d’un flux d’incertitude et de critique politico-sociale, dirigée principalement vers le monde scientifique, sa production et ses hésitations. Il est malaisé de prévoir si cela mènera à une réelle désolidarisation des notions de science, technologie et progrès, mais il reste à supposer que cette critique permettra une gestion plus réflexive des effets majeurs du développement scientifique et technologique (Schot et Rip 2009). En d’autres termes, bien que les liens entre les idéologies du progrès et de la technologie restent très souvent puissants et non remis en question, on assiste au même moment à une critique sociale des conséquences sur le processus de gestion des choix technologiques qui s’y rapportent. Cette contribution propose de s’attarder sur le cas de la gouvernance socio technique de la gestion des déchets hautement radioactifs depuis le « tournant participatif » opéré dans les années 90 en France et en Belgique. Il s’agit de poser un regard critique sur l’apparition d’un nouveau mode de gouvernance plus participatif (au travers de l’inclusion de nouveaux acteurs) et ses conséquences. Dans quelle mesure ceux-ci redéfinissent-ils les positionnements du monde scientifique au sein du processus décisionnel ? Comment le monde scientifique reçoit-il les critiques qui lui sont adressées ? Plutôt que des tendances globales, cette contestation témoigne le plus souvent d’une mosaïque d’activités critiques dynamiques, concurrentes ou complémentaires dont les effets semblent faire vaciller — ou à tout le moins mettre sous tension — l’organisation, les routines et les institutions des sociétés modernes (Delvenne 2011). Cette mosaïque reflète le dynamisme des acteurs sociaux qui propagent leurs agendas et défendent leurs intérêts à travers la négociation de concessions, l’enchevêtrement de décisions et la ...