peer reviewed ; At the 2001 Venice Biennale, the famous Belgian artist Luc Tuymans decided to exhibit a series of paintings titled "Mwana Kitoko (Beautiful White Man)" that dealt with the colonial past of his country. In a particular political context open to postcolonial reflection, Tuymans dared to show this delicate matter and thus politicized the Belgian Pavillon. Indeed, at that time, the colonial past began to lead to controversy in Belgium. Considering the position of "the artist as historian", this article seeks to determine the circumstances that led Tuymans to confront this subject as well as the impact of his exhibition in Venice. ; Lorsqu’en 2001 l’artiste belge Luc Tuymans est invité à représenter la Belgique à la Biennale de Venise, il choisit d’exposer un ensemble de toiles se référant explicitement à l’histoire coloniale de son pays, sous le titre Mwana Kitoko (Beautiful White Man). À une époque où le passé colonial fait l’objet d’une actualité particulièrement controversée en Belgique, il prend manifestement un « risque » en politisant de la sorte le Pavillon belge à Venise. Tout en analysant la posture d’artiste-historien qu’incarne Luc Tuymans, cet article vise à déterminer les raisons qui ont conduit l’artiste à se confronter à un tel sujet, autant qu’à examiner les retentissements de son exposition à Venise.