The climate catastrophe redefines the place of humans in the world and represents a great cognitive challenge. In order to address this threat on a planetary scale, humanity must find new forms of expression. In her poetry volume Ouf (2015), Laurence Vielle creates a proposal for an experimental poetic language, understood as a corporeal opening to material reality and to non-human beings. In this article, we explore three key factors of Vielle's poetic strategies: (1) the materiality and corporeality of language, (2) relational feminist thought, and (3) pre-linguistic affective communication. These three aspects allow the author to write about ecological issues in a way that goes beyond the framework of scientific discourse, and at the same time to portray poetry itself as an ecological phenomenon. ; La catastrophe climatique redéfinit la place de l'homme dans le monde et repré-sente un grand défi cognitif. Pour pouvoir discuter cette menace à l'échelle plané-taire, l'humanité doit trouver de nouvelles formes d'expression. Dans son volume de poésie "Ouf" (2015), Laurence Vielle propose un langage poétique expérimental, entendu comme une ouverture corporelle à la réalité matérielle et aux êtres non-humains. Dans cet article, nous explorons trois facteurs clés dans les stratégies poétiques de Vielle : (1) la matérialité et la corporalité du langage, (2) la pensée féministe relationnelle, et (3) la communication affective pré-linguistique. Ces trois aspects permettent à l'auteur de s'exprimer sur les questions écologiques d'une manière qui dépasse le cadre du discours scientifique, et, en même temps, de présenter la poésie elle-même comme un phénomène écologique.